Le Parlement achèvera dans les jours prochains le processus d’adoption de deux projets de loi. Le premier ratifie l’accord de coopération économique et commercial avec Israël et le deuxième vient entériner la convention de partenariat dans le domaine du transport aérien. Ces deux textes ont pour objectif de formaliser la coopération déjà très avancée entre les deux pays, relève l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 16 décembre.
Sur le terrain, la coopération entre les deux pays a pris une dimension inattendue. Au sujet des échanges commerciaux, l’Abraham Accords Peace Institute parle d’une évolution de 925% des échanges au terme du mois d’octobre dernier. Le tourisme progresse également, avec l’augmentation de la fréquence des vols directs entre les deux pays.
La reprise des relations diplomatiques avec Israël au lendemain de la signature de l’accord tripartite Maroc-USA-Israël le 22 décembre 2020 n’a pas eu que des retombées économiques. En septembre dernier, poursuit l’hebdomadaire, le Secrétaire d’État américain a parlé d’avancées «transformatrices». Le chef de la diplomatie américaine a d'ailleurs réitéré l’engagement de son pays à contribuer à «renforcer et approfondir» ce partenariat.
«Diplomatie, économie, défense, sécurité, culture, mais aussi science, éducation et santé, jamais des accords de coopération n’ont englobé autant de domaines en même temps et atteint un niveau aussi avancé en si peu de temps», relève l’hebdomadaire.
Les relations entre le Maroc et Israël vont au-delà d’une simple reprise des rapports diplomatiques, poursuit La Vie éco. C’est une coopération multidimensionnelle qui s’est rapidement transformée en un véritable partenariat stratégique qui est en train de modifier l’équilibre géopolitique dans la région, sous l’œil bienveillant des Etats-Unis. C’est un partenariat qui accélère l’émergence du Maroc en tant qu’acteur régional de premier rang.
Sur le plan politique, la reconnaissance, le 10 décembre 2020, par les États-Unis de la marocanité du Sahara a été un tournant décisif dans ce conflit. Dans ce sillage, plusieurs pays, particulièrement d’Europe, mais aussi d’Amérique Latine et d’Afrique, ont reconsidéré radicalement leur position sur la question du Sahara. La donne a tellement changé, a fortiori après le vote des deux dernières résolutions du Conseil de sécurité, que le Royaume, fort de ses appuis et alliances multiples et diversifiés, est aujourd’hui en mesure d’exiger et d’obtenir une plus grande clarté sur la question de la part de ses partenaires.