L'UMT appelle à une grève générale dans la fonction publique

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Revue de presseL'Union marocaine du travail (UMT) a décidé de poursuivre dans la voie de l'escalade avec le gouvernement en lançant un mot d'ordre de grève pour le 2 avril dans la fonction publique. La centrale syndicale accuse le gouvernement de ne pas répondre à ses doléances.

Le 28/03/2015 à 12h02

Sous le titre "les syndicats choisissent de hausser le ton", Al Massae ne fait référence qu'à l'UMT et à sa branche Union syndicale des fonctionnaires en rapportant que cette dernière a appelé à une grève générale pour le 2 avril dans la fonction publique et ce, pour protester contre l'«entêtement» du gouvernement. Ce syndicat reproche à l'Exécutif de tourner le dos aux revendications légitimes de la classe laborieuse, celle qui oeuvre au sein des collectivités locales et des établissements publics. "Ce débrayage est motivé par le fait que le gouvernement exploite les réunions du dialogue social pour repousser ses engagements", écrit le journal.

Le syndicat rappelle qu'il a organisé en 2014 une série de mouvements de protestation sans aucun résultat. "Le seul résultat obtenu consiste dans la reprise du dialogue social le 14 février dernier qualifié de faux et de stérile", selon l'UMT citée par la publication. La branche syndicale UMT-fonctionnaires a demandé dernièrement aux autres centrales syndicales d'abandonner le dialogue social et d'opter pour une grève générale nationale plus forte et plus large que la précédente grève générale en vue de faire aboutir les revendications consistant entre autres à l'unification du salaire minimum dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie, ainsi qu'à l'octroi des indemnités en contrepartie des services rendus dans des zones éloignées et difficilement accessibles.

L'UMT réclame le respect des droits acquis en appelant le gouvernement à garantir le droit de grève et à annuler l'article 288 du code pénal incriminant le droit de grève ainsi que la mesure abusive de prélèvement des salaires des grévistes.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/03/2015 à 12h02