L'Espagne bannit formellement les Go fast de ses côtes sud

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Revue de presseKiosque360. L’Espagne s’attaque à son tour aux fantômes, ces «Go fast» utilisés dans les opérations d’immigration clandestine ou dans le trafic de drogue. Leur utilisation est désormais interdite.

Le 27/09/2018 à 19h06

Après le Maroc, c’est au tour de l’Espagne de resserrer la vis autour des «fantômes», ces zodiacs dits «Go Fast» utilisés par les trafiquants de drogues et les réseaux d’immigration clandestine.L’information est rapportée par Al Ahdath Al Maghribia qui, dans son édition du vendredi 28 septembre, revient sur cette déclaration de la ministre des Finances espagnole qui a annoncé, au Parlement, l’interdiction de ce type d’engins.

La publication rappelle que cette annonce intervient dans un contexte où le nombre d’opérations d’immigration clandestine impliquant ces «Go Fast» est en augmentation. C’est d’ailleurs sur ce point que la responsable gouvernementale espagnole a été interpellée par les parlementaires de son pays, qui se sont plaints du nombre croissant de migrants arrivant chaque jour sur les côtes espagnoles. En réponse, la ministre a indiqué que les services de la Guardia Civil avaient récemment intercepté une centaine de ces zodiacs et arrêté plusieurs centaines de personnes, dans des opérations qui ont également permis la saisie de 110 tonnes de drogues. C’est pourquoi le gouvernement espagnol a décidé d'interdire l’utilisation de ces engins, sauf pour les organismes en charge des sauvetages en mer.

Al Ahdath Al Maghribia rappelle que cette interdiction intervient, surtout, quelques jours après l’annonce faite par les services sécuritaires marocains à propos de la Marine royale, qui a dû ouvrir le feu sur un Go fast qui refusait de répondre à ses injonctions. Cette affaire, bien sûr, intéresse l'Espagne, où les médias s’intéressent à l’identité de cet Espagnol présenté comme le cerveau de cette opération d'immigration clandestine.

Rappelons aussi que les services de la police de Tanger ont annoncé l’arrestation de deux autres personnes qui semblent avoir des liens avec cette affaire.

Par Fayza Senhaji
Le 27/09/2018 à 19h06