Les États-Unis et De Mistura mettent l’Algérie face à sa responsabilité dans le conflit du Sahara

Le diplomate Italo-suédois Staffan de Mistura.

Le diplomate Italo-suédois Staffan de Mistura. . DR

Revue de presseL’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara, Staffan de Mistura, est confiant quant à la possibilité de parvenir à une solution politique dans le dossier du Sahara, comme le soutiennent également les Etats-Unis d’Amérique. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribiya.

Le 30/03/2023 à 22h58

Le masque du régime algérien, qui ne tenait qu’à un fil dans le dossier du Sahara, est finalement tombé. Dans sa livraison du vendredi 31 mars, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia note que, malgré une intense propagande politico-médiatique visant à faire croire que l’Algérie n’est pas partie prenante dans le conflit qu’elle a créé au Sahara, Staffan de Mistura, à l’instar des Etats-Unis d’Amérique, est désormais convaincu du contraire. La preuve lui a surtout été donnée par les récentes gesticulations belliqueuses du régime algérien, «dont la folie l’a amené à un doigt de déclencher une guerre contre le Maroc», écrit Al Ahdath. C’est à ce titre que Staffan de Mistura a fait comprendre à l’Algérie que, de par son rôle central dans le dossier du Sahara, elle doit contribuer à sa résolution.

Ce positionnement, qui a le mérite de la clarté, a été récemment exprimé par la secrétaire d’Etat adjointe américaine, Wendy Sherman, dans une communication téléphonique avec le nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a remplacé, le 16 mars courant, Ramtane Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne.

Wendy Sherman a particulièrement rappelé à Ahmed Attaf que les Etats-Unis tiennent absolument à la stabilité dans la région nord-ouest africaine et soutiennent fermement les efforts de Staffan de Mistura en vue d’aboutir à une solution politique durable dans le dossier du Sahara.

Ajouté au soutien de Washington au plan marocain d’autonomie au Sahara, considéré par Wendy Sherman, lors de sa dernière visite à Rabat, comme seule solution sérieuse, crédible et réaliste, la communication entre la secrétaire d’Etat adjointe et l’Algérien Ahmed Attaf prend tout son sens.

Al Ahdath rappelle que dans quelques jours, Staffan de Mistura présentera devant le Conseil de sécurité un exposé semestriel d’étape sur le dossier du Sahara. Pour ce faire, l’envoyé onusien a entamé des «consultations bilatérales informelles», comme annoncé mardi dernier par le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien.

Ainsi, de Mistura a invité séparément à New York les représentants du Maroc, de l’Algérie et de la Mauritanie à l’ONU, en plus du Polisario. Des consultations sont également prévues avec les représentants des Etats-Unis, de la France, de la Russie, de l’Espagne et du Royaume-Uni.

Al Ahdath revient sur les importants acquis engrangés par le Maroc durant la décennie 2012-2022 dans le raffermissement de son intégrité territoriale, qu’il s’agisse de la sécurisation définitive du passage d’El Guerguerat en novembre 2020, ou du soutien international grandissant à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, comme celui particulièrement significatif de l’administration américaine, en décembre 2020.

Al Ahdath rappelle également les résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara, 2602 de 2021 et 2654 de 2022, soutenant une solution politique telle que prônée par le plan marocain d’autonome, mais qui ont été rejetées par l’Algérie malgré un vote quasi unanime des 15 membres du Conseil de sécurité (13 voix pour et 2 abstentions).

D’ailleurs, l’Algérie, revigorée actuellement par l’envolée des cours des hydrocarbures, revient à sa stérile diplomatie des pétrodollars pour continuer à ramer à contre-courant de la communauté internationale. Mais jusqu’à quand?

Par Mohamed Deychillaoui
Le 30/03/2023 à 22h58