Les caporaux d’Alger se préparent pour la guerre

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en conclave avec des généraux de l'armée.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune en réunion avec des généraux de l'Armée nationale populaire (ANP).

Revue de presseL’Algérie ne réagit plus comme un État. Les généraux au pouvoir sont bien déterminés à passer à l’étape «escalade militaire». Quitte à embraser toute la région. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/11/2024 à 20h07

Le Royaume du Maroc a d’abord opté pour une politique de la main tendue. Puis vint le discours de la Marche Verte, le 6 novembre dernier, pour dévoiler la politique du régime militaire au pouvoir à Alger, un régime qui a toujours rejeté, et continue de le faire, tout appel à la raison, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 11 novembre.

L’intervention, quelques jours plus tard, du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en commission à la Chambre des représentants, vient mettre les points sur les «i», mettant le régime militaire devant ses responsabilités.

En effet, intervenant devant les membres de la commission des Affaires étrangères, le ministre a révélé ce que les généraux ont tenu à garder secret et, surtout, ce qu’ils sont en train de préparer.

Selon les ministres, les données disponibles et les signes envoyés depuis l’au-delà des frontières de l’Est laissent entendre que le régime algérien cherche «une escalade militaire», souligne le quotidien.

D’après le ministre, le Royaume dispose de «données concrètes» sur les intentions de l’Algérie d’enclencher une confrontation armée.

Les déclarations du chef de la diplomatie marocaine se recoupent avec des signes de perturbation et de confusion de plus en plus perceptibles au niveau du régime algérien, qui atteint un état maladif.

L’Algérie ne sait plus agir en tant qu’État, affirme le quotidien.

Le régime est devenu comme une personne qui a perdu la raison, et qui réagit en dehors de toute logique.

Le régime algérien a par exemple pris pour prétexte un événement interne pour se lancer dans une démonstration de force, ce qui fait dire au ministre que «certaines parties veulent embraser toute la région».

D’après le ministre, poursuit le quotidien, les actions d’Alger «trahissent un désir de confrontation et de rupture», visant spécifiquement le Royaume du Maroc.

Cela, au moment où, actuellement, la planète est ravagée par pas moins de 39 conflits armés, et qu’au moins 300 mouvements armés s’activent un peu partout dans le monde, ce qui a occasionné une facture de plus de 17 trillions (milliards de milliards) de dollars.

Par ailleurs, indique le quotidien citant certains médias, l’Algérie aurait récemment entrepris de mobiliser ses forces armées et renforcé sa présence militaire dans la région de Tindouf, non loin des frontières marocaines.

Al Ahdath Al Maghribia cite plus particulièrement un média en ligne italien qui avait affirmé, mi-octobre dernier, que le différend autour du Sahara marocain entre l’Algérie et le Maroc pourrait déboucher prochainement sur une confrontation militaire ouverte, l’Algérie optant pour la guerre pour répondre aux récentes victoires diplomatiques du Royaume dans le cadre de ce dossier, mais aussi aux plans de développement que le Maroc a déployés dans ses provinces sahariennes.

Autre signe, indique le quotidien: le gouvernement algérien a adopté récemment un budget de 126 milliards de dollars, un niveau jamais atteint dans l’histoire du pays, d’autant plus que le montant des importations programmées s’élève à 62 milliards de dollars.

«Que va-t-il importer? Et où il trouvera tous ces fonds?», s’interroge le quotidien.

Par Amyne Asmlal
Le 10/11/2024 à 20h07