Législatives 2016: l'UMT appelle à un vote sanction contre les partis de la majorité

Le siège de l'UMT. 

Le siège de l'UMT.  . DR

Dans un communiqué diffusé ce jeudi, l'UMT appelle à un vote sanction contre Benkirane et ses alliés. La centrale syndicale considère les partis de la coalition au gouvernement responsables de la dégradation de la situation socio-économique du pays.

Le 22/09/2016 à 11h35

L’Union marocaine du travail (UMT) appelle à un vote sanction contre les partis formant la majorité au gouvernement Benkirane.

L’information circulait depuis plusieurs jours, elle vient d’être officialisée par un communiqué rendu public ce jeudi suite à une réunion, la veille, du Conseil national de la centrale syndicale.

Le plus ancien et le plus représentatif des syndicats nationaux justifie son appel à voter contre Benkirane et sa coalition par plusieurs points liés aux décisions prises par le gouvernement sortant durant son mandat.

Il s’agit, entre autres, de ce qu’il considère comme une «offensive» du gouvernement contre la classe laborieuse et ses représentants syndicaux, via notamment le gel du dialogue social.

Le syndicat motive également son appel par les lois que le gouvernement a fait passer «d’une manière unilatérale et en totale contradiction avec les dispositions de la nouvelle Constitution». Il s'agit noatmment de la loi sur la réforme des retraites, du Code de la Mutualité et du décret régissant le travail en CDD dans l’Administration.

L’UMT dénonce également, dans son communiqué, la situation économique actuelle du pays et la baisse sensible du pouvoir d’achat des citoyens, dues aux décisions prises par le gouvernement, notamment celles liées à la Caisse de compensation, à la libéralisation de certains secteurs et à l’augmentation de la pression fiscale.

C’est pourquoi l’UMT appelle aujourd’hui les travailleurs à voter massivement lors des législatives du 7 octobre, mais en faisant en sorte de ne pas conforter les partis responsables des politiques contraires aux intérêts du peuple et des travailleurs. Le syndicat espère que ce vote sanction constituera un début de solution pour résoudre les problèmes socio-économiques que vit actuellement le Maroc.

Par Younès Tantaoui
Le 22/09/2016 à 11h35