Le «parlement» du PAM étudie la démission d’El Omari

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Revue de presseKiosque360. Le conseil national du PAM n’a pas attendu longtemps pour répondre à l’appel du secrétaire général et fixer une date pour sa prochaine session. Ce sera le 26 mai. Un rendez-vous décisif pour l’avenir politique d’Ilyas El Omari.

Le 27/04/2018 à 22h12

Le dernier appel d’Ilyas El Omari pour la tenue d’une session extraordinaire du conseil national du PAM n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le secrétariat de l’instance décisionnelle du parti s’est, en effet, empressé de fixer une date pour cette session qui va décider de l’avenir politique du secrétaire général, rapport le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya dans sa livraison du week-end des 28 et 29 avril.

Le réunion du secrétariat du conseil national, une sorte d’organe exécutif de cette instance, s’est réuni quelques heures à peine après avoir reçu la lettre du secrétaire général, précise le journal. Au terme de la réunion, la date du 26 mai a été fixée, effectivement, pour la tenue de cette session extraordinaire.

Par ailleurs, rappelle Al Ahdath Al Maghribiya, la commission de suivi, qui relève du conseil national, avait déjà décidé lors de l’avant-dernière session d’inscrire à l’ordre du jour la question de la démission du secrétaire général, annoncée en août de l’année dernière, en même temps que la révision des statuts du parti. Mais ces deux points ont été finalement retirés du programme de la session, et la session elle-même a été suspendue. La question du départ d’Ilyas El Omari a été, de même, évoquée avec insistance lors de la session tenue la semaine dernière, même si elle ne figurait pas à l’ordre du jour. En effet, la réunion a été consacrée exclusivement à la question du Sahara, rappelle également le journal.

En outre, explique Al Ahdath Al Maghribiya citant des sources du PAM, Ilyas El Omari serait en train de jouer ses dernières cartes. Le fait qu’il appelle à une révision des statuts, notamment en ce qui concerne l’élection aux instances dirigeantes régionales et nationales, est interprété comme une tentative de faire pression sur ses adversaires. Cela, sachant que le secrétaire général dispose d’une majorité confortable au sein du conseil national, ce qui lui permettrait de rester à la direction du parti. Ainsi, conclut le journal, et à défaut d’un retour en force, El Omari aura au moins, une fois les statuts amendés, atteint l’objectif d’affaiblir ses adversaires. 

Pour le quotidien Al Akhbar, qui a également abordé ce sujet dans son édition du week-end, en fixant une date pour cette session, Fatima-Zahra Mansouri, présidente du conseil national, fixe définitivement «la date de caducité» d’Ilyas El Omari. Le journal rappelle, par ailleurs, que la dernière session du parlement du parti a été un échec total puisqu’elle a été boycottée par un grand nombre de membres, dont des membres du bureau politique et des élus des deux chambres.

Par Amyne Asmlal
Le 27/04/2018 à 22h12