Le chef des milices armées du Polisario soigné en Espagne

Mohamed El Ouali Akeik, chef des séparatistes armés du Polisario.

Mohamed El Ouali Akeik, chef des milices armées du Polisario.

Mohamed El Ouali Akeik, chef des milices armées du Polisario, est depuis quelques jours, voire des semaines, en Espagne, où il se soigne de plusieurs maladies. Comme d’habitude chez les dirigeants du Polisario, qui se cachent toujours pour se soigner, la présence de Mohamed El Ouali Akeik en Espagne n’a pas été annoncée officiellement, mais a été divulguée, samedi dernier, par certains médias, alertés par sa longue absence aux réunions et activités de la direction du Polisario.

Le 15/11/2023 à 15h26

Selon le site El Confidencial, «Mohamed El Ouali Akeik, 73 ans, haut responsable militaire du Front Polisario, est au Pays basque depuis un certain temps en vue de passer des examens médicaux et diagnostiquer la maladie dont il souffre, avant de se faire opérer de la cataracte».

En langage décrypté, cela signifie que le patron de la branche armée des séparatistes est très malade, car il «souffre» d’une pathologie qui nécessite des examens médicaux, sûrement commencés en Algérie, mais qui auraient révélé une maladie grave ne pouvant être traitée que dans une structure hospitalière spécialisée.

L’opération de la cataracte, qu’il doit également subir, n’est mentionnée que dans une tentative de banaliser l’état de santé du milicien en chef du Polisario, car cette opération est un acte médical très simple qui peut être réalisé par n’importe quel ophtalmologue à Tindouf même. En réalité, comme le laisse entendre le média espagnol, c’est la dégradation rapide de l’état de santé de Mohamed Akeik qui est derrière son évacuation d’urgence vers l’Espagne.

Ce qui est sûr, c’est que Mohamed Akeik est depuis longtemps atteint d’une maladie congénitale, ou hormonale, selon certains, attestée par la déformation de son visage, une anomalie qu’il a détournée faussement vers un fait de guerre, prétendant avoir reçu un éclat d’obus en plein visage lors d’une opération militaire, alors qu’au milieu de ses rides, aucune cicatrice faciale n’est perceptible.

Contrairement à Brahim Ghali, alias Benbatouche, qui est entré en 2021 en Espagne avec un faux passeport algérien pour se soigner du Covid-19, avant d’être contraint de la fuir d’urgence après la divulgation de la fausse identité qu’il a empruntée en vue d’éviter des poursuites judiciaires à Madrid, Mohamed Akeik est lui arrivé en Espagne de façon régulière. Son admission dans un hôpital n’a dérangé ni le Maroc, ni embarrassé les autorités espagnoles.

D’ailleurs, les autorités des deux pays se seraient consultées sur cette affaire, au grand dam du régime algérien, qui a fait un black-out total sur le voyage médical de son protégé. Ceci, dans l’espoir de perturber l’entente cordiale existant entre les deux royaumes voisins, au moment où l’Algérie cherche à recoller les morceaux de ses relations avec l’Espagne, rompues en mars 2022 suite au soutien sans équivoque apporté par Madrid au plan marocain d’autonomie comme unique solution pour mettre fin au confit artificiel créé autour du Sahara atlantique.

Ancien «Premier ministre», pendant 23 mois de 2018 à 2020, Mohamed El Ouali Akeik, considéré aujourd’hui comme le numéro 2 du Polisario et qui aurait été évacué à bord d’un avion spécial algérien, n’est autre que l’auteur des incitations, lancées en mai 2022, à mener des actes de violence dans les grandes villes du Sahara marocain, des appels à des «opérations subversives» qui ont révélé son vrai visage, hideux, de terroriste. À l’époque, il avait affirmé que les grandes villes du Sahara sont désormais une cible où «des milliers de jeunes Sahraouis sont prêts à mener, avec tous les moyens à leur portée», des actes subversifs et violents.

Par Mohammed Ould Boah
Le 15/11/2023 à 15h26