Le Comité consultatif de défense Maroc-États-Unis a examiné, lors d’une réunion tenue mardi dernier au siège du Pentagone, la question de la fourniture d’armes au Polisario par le régime iranien. Une intervention d’un pays étranger considérée comme l’un des défis à affronter en Afrique du Nord, au Sahel et au Sahara. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (12 et 13 novembre), que la situation sécuritaire dans cette région est devenue inquiétante à cause de l’intervention d’acteurs extrarégionaux et leur connivence avec des mouvements séparatistes.
Le général de corps d’armée, inspecteur général des FAR et commandant de la zone Sud, Belkhir El Farouk, qui a coprésidé avec le secrétaire d’État à la défense américain ce comité consultatif, a réaffirmé «la détermination du Maroc à faire face aux différentes menaces qui planent sur son environnement à travers le renforcement de ses alliances et de ses capacités opérationnelles dans le but de garantir la défense de son intégrité territoriale et la sécurité de ses frontières».
Un communiqué de l’état-major des FAR a indiqué que le commandant de la zone sud, qui préside une importante délégation, s’est réuni avec de hauts responsables du Pentagone dans le but de discuter de la coopération militaire bilatérale et des moyens de la renforcer dans l’avenir. Il s’est félicité, ainsi, «du caractère exceptionnel de la coopération maroco-américaine et de ses résultats positifs aussi bien au niveau de la formation, de l’entrainement conjoint que de la fourniture d’équipements et de matériel militaire performants avec l’accompagnement nécessaire».
Le quotidien Assabah souligne que le responsable militaire marocain a indiqué que les relations entre le Maroc et les États-Unis qui sont ancrées dans l’histoire et marquées par le respect mutuel doivent être renforcées pour servir les intérêts communs des deux pays. Cette visite a été également l’occasion pour les deux parties d’examiner les objectifs de la feuille de route «2020-2023» afin de l’adapter à l’évolution des défis régionaux liés à la sécurité et à la défense.
Dans ce contexte, l’inspecteur général des FAR a rappelé «l’engagement effectif du royaume pour la paix et la stabilité régionale et son rôle pionnier dans l’établissement de la paix et de la sécurité dans la région. Un engagement qui a été caractérisé notamment par le déploiement de plus de 1.700 casques bleus marocains en république centrafricaine (RCA) et en république démocratique du Congo (RDC) ainsi que la création, grâce au soutien des États-Unis, du centre d’excellence des opérations de maintien de la paix».
Ce sommet militaire entre les deux pays intervient quelques semaines après la discussion au Congrès américain d’une loi qui prévoit l’appui aux capacités miliaires aériennes de plusieurs pays amis des États-Unis et à leur tête le Maroc. Un armement qui permet au royaume d’affronter les menaces qui le guettent aux frontières avec le Sahara. Une allusion faite au Polisario considéré comme l’un des clients de l’Iran, notamment en ce qui concerne l’acquisition des drones comme ceux utilisés par les Houthis au Yémen.