L'Armée de l'air algérienne a bombardé le complexe In Amenas en 2013

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De grandes révélations, en ce dimanche soir, sur la chaîne télévisée Médi1 TV, qui rapporte un échange téléphonique entre des officiers algériens.

Le 21/03/2016 à 00h18

Une conversation téléphonique entre deux officiers militaires algériens fait état d'une "attaque aérienne délibérée, suivie d'une intervention de blindés BTR de l'armée algérienne, contre le complexe gazier In Amenas en 2013". Une attaque qui a provoqué un carnage, faisant 40 morts, dont 10 Japonais. Cet entretien, qui confirme que le régime algérien "a toujours entretenu des contacts avec le groupe terroriste de Mokhtar Belmmokhtar, a été rendu public par la chaîne de télévision Médi1 TV.

Unique en son genre, cet enregistrement reproduit les propos échangés entre un général algérien identifié comme étant Said Chengriha, commandant de la 6e région du sud algérien, et un officier supérieur chargé de mener l'attaque contre les preneurs d'otages d'In Amenas. La conversation montre clairement que l'accord préétabli avec les islamistes a été violé par les militaires algériens.

Voici des extraits de cette conversation: "Nous avons abattu 18 otages et assaillants. Je vais continuer à dialoguer avec un remplaçant du 18e, celui-ci ayant été abattu. On est en train de récupérer les cadavres".Des experts, invités sur le plateau de télévision, ont confirmé que les militaires algériens avait trahi l'accord selon lequel ils n'attaqueraient pas le complexe pour préserver la vie des otages.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 21/03/2016 à 00h18