Jeunes et politique-Ep3. Jamal Makmani du Conseil national du PAM: «Pour l’heure, la majorité n’a pas démérité»

Jamal Makmani, membre du Conseil national du PAM (K. Essalak et A. Et-Tahiry/Le360)

Le 27/05/2024 à 19h00

VidéoInvité de la nouvelle émission «Achabab wa siassa» sur Le360, Jamal Makmani, membre du Conseil national du Parti authenticité et modernité (PAM) estime que l’actuelle majorité gouvernementale, formée également du Rassemblement national des indépendants et de l’Istiqlal, n’a pas démérité en dépit de nombreux problèmes socio-économiques qui restent en suspens. Entretien.

«Ce gouvernement, formé seulement de trois partis politiques, agit harmonieusement. Réduit à trois composants, l’exécutif communique et travaille mieux», a affirmé ce professeur de philosophie qui préside actuellement la commune rurale de Oulad Imloul, village situé près de Ben Guérir, à 60 kilomètres au nord de Marrakech. «Cette expérience gouvernementale se poursuivra jusqu’à son terme» en 2026, a-t-il affirmé avant de mettre en relief les actions menées par les ministres du PAM au sein du gouvernement.

Il a en particulier félicité les ministres Mehdi Bensaid (Jeunesse et Culture) et Fatima Ezzahra El Mansouri (Habitat). D’après Jamal Makmani, cette dernière fait un «bon travail» à Marrakech.

Jamal Makmani, président de la commune Oulad Imloul, se considère comme l’un des fondateurs du PAM en 2008. À cet égard, il faut signaler que parmi les principaux fondateurs du PAM figuraient des personnalités politiques de haut rang qui sont originaires de cette région.

Ce jeune dirigeant PAMiste a reconnu que son parti doit dynamiser ses actions avec la base, notamment au niveau des jeunes et des collectivités régionales et locales.

«À mon avis, le PAM doit accentuer ses activités auprès des militants, des citoyens des zones éloignées», a proposé cet ancien membre du bureau politique du parti du Tracteur.

Revenant à l’actualité marquée par l’augmentation du prix du gaz butane (10 dirhams d’augmentation pour la bonbonne de 12 kilogrammes et 2,5 dirhams pour celle de 3), Jamal Makmani rappelle que cette hausse était attendue depuis longtemps. «Nous devons savoir prioritairement qui est le consommateur le plus affecté par cette hausse. Est-ce celui qui consomme 100 bouteilles de gaz (par mois, NDLR) ou alors le simple citoyen qui en consomme peu», s’est-il interrogé.

Pour lui, cette hausse du prix du gaz est en soi un acte «courageux», puisqu’elle intervient simultanément avec le «soutien direct aux couches sociales les plus démunies». Et d’ajouter que «le projet de soutien direct aux pauvres prévoit une décompensation graduelle de certains produits».

Mais notre interlocuteur reconnaît «que la manière dont a été annoncée cette hausse n’a pas été convaincante et que l’exécutif a brillé par son absence», et devait «expliquer aux citoyens les raisons de cette hausse». Ce gouvernement connaît, a-t-il dit, «un déficit en communication».

D’autre part, le membre du Conseil national du PAM a exprimé sa ferme volonté de développer la commune Oulad Imloul (10.000 habitants) sur le plan agricole. Si le village est connecté au réseau de l’électricité et de l’eau, le chef de cette commune veut promouvoir dans cette région semi-aride la culture du cumin et de l’olivier.

Par Mohamed Chakir Alaoui, Khalil Essalak et Abderrahim Ettahiry
Le 27/05/2024 à 19h00