Inédit: un projet de loi portant "usage légal du cannabis" fait son entrée dans le circuit législatif

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Un conseil de gouvernement se réunira ce jeudi 25 février 2021, sous la présidence du chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. En projet phare à examiner: la future loi "portant usage légal du cannabis".

Le 23/02/2021 à 13h58

Au début de ses travaux, le conseil du gouvernement, prévu ce jeudi 25 février, examinera un projet de loi "portant usage légal du cannabis", a indiqué mardi le département du chef du gouvernement dans un communiqué.

Cette annonce constitue une première, sachant que le débat autour d'une législation encadrant l'utilisation du cannabis n'a jamais franchi l'étape de simple proposition de loi, puisque non soutenue par la majorité. Le fait que ce dispositif légal prenne la forme d'un projet de loi, approuvé en conseil de gouvernement, ouvre la voie à cette adoption, tant attendue, d'une législation concernant le cannabis.

Cette annonce faite par le chef du gouvernement intervient alors que le dossier du cannabis revient sur le devant de la scène politique et médiatique à l’approche des élections. Des voix politiques appellent à la légalisation de cette plantation et à la mise en place de plans d’accompagnement des paysans vivant du cannabis pour les sortir de la précarité et de l’illégalité.

Par ailleurs, en décembre dernier, une commission des Nations Unies a reclassifié le cannabis tout en considérant qu'il reste toujours nocif. En effet, après l’examen d’une série de recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la marijuana et ses dérivés, la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) a décidé de retirer le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 - où il figurait aux côtés d'opioïdes mortels et addictifs spécifiques, dont l'héroïne, reconnus comme ayant peu ou pas d'objectifs thérapeutiques.

En attendant d'en savoir plus sur cette première législation sur le cannabis au Maroc, le conseil de gouvernement du jeudi 25 février examinera également trois projets de décret. Ceux-ci portent application du décret-loi relatif à la promulgation de mesures exceptionnelles au profit de certains employeurs affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de leurs employés déclarés, ainsi que de certaines catégories de travailleurs indépendants et de personnes non-salariées assurées auprès de la CNSS touchés par les répercussions de la propagation de la pandémie du Covid-19, concernant les sous-secteurs relatifs aux salles de sport privées, aux crèches privées et aux industries culturelles et créatives, précise le communiqué.

Le conseil achèvera ses travaux par l’examen de propositions de nomination à des hautes fonctions conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution, selon la même source.

Par Amine El Kadiri
Le 23/02/2021 à 13h58

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Le canabis autorisé sera à un prix abordable , les barons de la drogue vont mettre la clé sous le paillasson.La magouille sera freinée chez les gendarmes.

Ce n'est rien d'autre qu'une tentative de légaliser une drogue. Car oui la consommation de canabis peut facilement et rapidement mener à la dépendance. Les étudiants et salariés qui tomberaient dans cette addiction verraient leur performance cognitive rapidement affectés. Je ne parle même pas du phénomène de bouffé délirante qui peut amener une personne à se suicider juste après avoir consommer cette substance. Pour sortir des familles de la précarité, on ne trouve rien de mieux que leur explique qu'ils vont cultiver de la drogue qui sera vendu à usage récréatif et non thérapeutique comme c'est fallacieusement mis en avant. Quel échec pour la société!

Arrête tes conneries, ce n'est pas une drogue !!! La cocaïne est une drogue, l’héroïne est une drogue, le LSD est une drogue, le Crack est une drogue, le cannabis est une plante !!! J'habite dans un pays qui a légalisé le cannabis depuis des années, si ces effets étaient si néfastes, on l'aurait su ! Ce sont les ennemis du Maroc qui utilisent ce terme "drogue" pour nous dénigrer et jeter l'opprobre sur nous en mettant le cannabis au même rang que la cocaïne/héroïne. Là où je suis, la production du cannabis a généré une économie florissante, les compagnies qui le produisent sont cotées en bourse et valent des milliards. Je commande mon cannabis par internet, en forme de cookies, ou de chocolot, ou de gâteaux, ou de patchs, le choix est diversifié ! Moi qui déteste la fumée, ça me convient !

Qu’en pensent les neurologues,psychiatres,sociologues,et sans mauvaise pensée,ni ironie,pourquoi pas les ..gynécologues. Quel travail de recherche pourrait servir de point d’appui à nos ..représentants ?? Car il s’agit de légiférer quant à une plante aux bienfaits certains,tellement certains qu’elle attise infiniment plus de détournements chimiques,qu’en définitive elle devient toxique,nul besoin de caricature !! Ceci-dit ,entre autorisation,permissivité,la frontière restera floue. Et si la légalisation s’en mêle,bonjour la joyeuse pagaille !! Déjà nos jeunes prennent exemple sur la Hollande,Belgique..et pourquoi pas..Miami? Un rêve offert ,au réveil improbable. Légiférer en intelligence sur terrain fragilisé entre deux softwares : Erdogan way VS Escobar. Le procédé est identique: vendre!

Une société marocaine du cannabis "SMDC" serait bénéfique pour le Maroc, au même titre que la SQDC pour le Québec.

C est le sens de sagesse et de bonne compréhension. La région va en profiter du produit légalement et loin de toute contrainte sécuritaire car c est thérapeutique et bon avenir pour le rif.

Tant mieux, quand c’est thérapeutique il n’y a pas de mal à cela! En plus c’est une opportunité socio-économique! C’est ce que d’autres appèleraient la Realpolitik

La lutte contre le trafic du cannabis n'a jamais pu mettre un terme à cette activité illicite. Sachant que la plante en question pourrait être hautement valorisée tout en procurant un revu décent aux petits producteurs et en coupant, par la même occasion, l'herbe sous les pattes des barons, pourquoi ne pas changer de stratégie : - en encadrant la production du kif ; - en réalisant des unités industrielles pour la production de produits cosmétiques, de produits pharmaceutiques et même des matériaux de construction ; - en Organisant les producteurs en coopératives devant céder la totalité de leur production à l'Etat. Ainsi, les détracteurs de notre pays auront désormais le bec cloué. Quant aux petits producteurs du Rif et d'ailleurs ils continueront à exercer sereinement.

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