Hydrocarbures: Le malheur de l’Algérie fait le bonheur du Maroc

La baisse des cours du pétrole entraînera-t-elle dans sa chute le régime du président Bouteflika?

La baisse des cours du pétrole entraînera-t-elle dans sa chute le régime du président Bouteflika? . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les recettes engrangées par l’Algérie dans l’exportation des hydrocarbures ont chuté de moitié durant le premier semestre de 2015, alors que le Maroc a réussi à épargner, sur la même période de l’année, pas moins de 16 milliards de dirhams. Et ce n’est pas encore fini!

Le 15/07/2015 à 23h17

Les importations marocaines de produits pétroliers, qu'il s'agisse de pétrole brut ou de dérivés, ont reculé de 32% durant le premier semestre de l’année 2015. Cette nouvelle, annoncée hier mercredi par l’Office des changes et rapportée par Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 16 juillet, constitue un indicateur positif de la santé économique du royaume.

Grâce à ce recul record des importations pétrolières, jamais enregistré depuis 1974, le Maroc a pu épargner, durant les seuls six premiers mois de 2015, pas moins de 16 milliards de dirhams, relève encore Akhbar Al Yaoum. «Le Maroc a déboursé, durant la première moitié de 2015, 34,7 milliards de dirhams contre 50,8 milliards de dirhams durant la même période de 2014», souligne ainsi l’Office des changes, précisant que ce recul des importations d’hydrocarbures a permis au royaume de réduire nettement le déficit de la balance commerciale en faveur des réserves nationales en devises.

Par contre, l’économie algérienne qui, faut-il le rappeler, demeure très dépendante des hydrocarbures (98% des recettes en devises!), a joué de malchance avec la chute des cours du pétrole. «Les recettes engrangées par l’Algérie dans l’exportation des hydrocarbures ont chuté de moitié durant le premier semestre de l’année 2015», rapporte en effet Akhbar Al Yaoum. «La chute des cours du pétrole a induit un recul désastreux des recettes en devises pour l’Algérie», ajoute encore le quotidien qui souligne que ce recul a amené le gouvernement algérien à se rabattre sur le fonds stratégique de l’Etat, tout en prenant des mesures d'austérité pour réduire le budget de fonctionnement des institutions publiques, voire le train de vie de l’Algérien lambda qui a déjà fort à faire avec l'augmentation préoccupante du coût de la vie.

Ce qui a poussé l’ancien chef du gouvernement algérien, Ahmed Benbitour, à tirer la sonnette d’alarme en mettant en garde contre une «explosion sociale» en Algérie à l’horizon 2017. Une éventualité que les confrères algériens, habitués à ingurgiter les couleuvres utopistes d’apparatchiks algériens manipulateurs, n’écartent plus aujourd'hui, tant et si bien qu’ils commencent à agiter l’épouvantail des sanglantes émeutes insurrectionnelles de 1981.

Par Ziad Alami
Le 15/07/2015 à 23h17