Il se voulait sincère et convaincant. Il aura été peu loquace et encore hésitant. Dans ce Grand Format, le secrétaire général du Parti authenticité et modernité et président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchemass, n’est finalement pas sorti de sa réserve.
Sur son parti, il se dit l’héritier de nombre de cumuls et avoue qu’un travail est nécessaire pour remettre le PAM sur pied. «L’idée est d’en faire un outil efficace à même de jouer pleinement son rôle», dit-il. Quid de sa faiblesse actuelle? On n’en saura finalement rien. Mais qu’en est-il du passage d’Ilyas El Omari à sa tête? «Ilyas est victime d’une grande injustice. Lâchez-le un peu. Sinon, il est toujours là et il m’est d’un grand secours. Je l’ai vu il y a deux jours à peine et nous échangeons beaucoup sur les affaires liées au parti», nous dira-t-il.
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S’agissant de l’action du gouvernement, et en tant que représentant du premier parti d’opposition, Benchemass dit toujours attendre que l’Exécutif revoie sa copie en fonction des nouvelles orientations royales, tournées essentiellement vers la promotion des secteurs sociaux. «D’ailleurs, qu’en est-il de la matérialisation du nouveau modèle de développement souligné par le roi? Le gouvernement n’a toujours rien proposé sur ce registre», proteste Benchemass.
Affirmant avoir par ailleurs décidé de se porter candidat pour un nouveau mandat à la tête de la Chambre des conseillers qu’il préside, Benchemass dit attendre l’aval du bureau politique de son parti. Ambition? «Faire de cette chambre le véritable parlement des régions», déclare-t-il. Qui vivra verra.