Quelque temps à peine après son élection à la tête du secrétariat général du Parti authenticité et modernité (PAM), Hakim Benchemass entame le déploiement de la feuille de route qu’il a tracée pour le parti ainsi que la structuration de son bureau politique.
Dans son édition du mercredi 15 août, Assabah explique que le nouvel homme fort du parti du Tracteur a déjà annoncé le nom de trois des sept personnes que le conseil national l’a autorisé à sélectionner dans le bureau politique. Il s’agit de Mohamed Cheikh Biadillah, Habib Belkouch et Mohamed Maazouz. Ces trois noms s’étaient déjà vu confier des responsabilités au sein du parti, du temps où il était dirigé par Ilyas El Omari.
Dans une interview accordée au site web du PAM, rapporte Assabah, Hakim Benchemass a annoncé qu’il divulguerait bientôt le nom des autres personnes qui siégeront au bureau politique, expliquant que cela prendrait du temps, en raison de la forte pression exercée par certains membres du conseil national et qui souhaitent avoir plus de responsabilités au sein du parti.
Le quotidien ajoute qu’en plus de ce chantier, le nouveau SG prévoit de s’attaquer à d’autres instances du PAM, à l’instar de l’Organisation de la jeunesse du parti que Benchemass souhaite voir plus indépendante. Il en est de même pour l’Organisation des Femmes du PAM et le bureau fédéral.
Ces chantiers sont, pour Assabah, la preuve d’une révolution discrète qu’est en train de mener le nouveau secrétaire général qui veut une totale rupture avec la façon dont le parti fonctionnait du temps d’El Omari. Pour lui, la priorité est à la reconstruction du PAM et à la refonte de son offre politique. Une reconstruction qui passera également par une réforme de la communication médiatique après les problèmes rencontrés par les précédentes publications du parti.
Mais de tous ces changements, c’est bien la vision qu’a Benchemass du projet de construction d’un nouveau siège lancé par Ilyas El Omari qui confirme la révolution interne que vit le parti. Il était en effet question de lancer ce chantier pour un budget 35 millions de dirhams financés en grande partie par le PAM. Pour le nouveau SG, ce siège n’est absolument pas une priorité dans la phase transitoire que vit le parti, alors que son prédécesseur souhaitait en faire une véritable fierté de son mandat.