La sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique et la protection sociale, plus que jamais étroitement liées à la stabilité politique, constituent la matrice d’actions du gouvernement Akhannouch. En effet, des plans d’actions sectoriels sont en cours d’élaboration au niveau des départements ministériels pour le lancement des chantiers stratégiques dans ces domaines, balisant la voie au chantier royal fédérateur et mobilisateur, la généralisation de la protection sociale.
Ces chantiers seront annoncés par le gouvernement bien avant d’avoir bouclé ses 100 premiers jours aux commandes de l’Exécutif, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 28 décembre, sur la base d’une source gouvernementale. Et de préciser que des ministres de l’équipe gouvernementale sont à pied d’œuvre pour mettre au point une feuille de route qui s’étendra sur la durée du mandat pour la concrétisation de ces chantiers stratégiques.
Dans ce sillage, poursuit le quotidien, lors du dernier Conseil de gouvernement, quatre nouveaux projets de décrets ont été adoptés visant la généralisation de la protection sociale pour couvrir d’importantes catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées. Ces nouveaux projets de décrets portent sur l'assurance médicale et le régime de pension au profit d’environ 8 millions de Marocains, dont principalement 1,6 million d'agriculteurs, 500.000 artisans et 170.000 chauffeurs de taxis ainsi que leurs ayants droit. Ce sont environ 11 millions de Marocains ainsi que leurs ayants droit qui auront accès à l'assurance et à la pension, avec les mêmes services et prestations de soins dont bénéficient les salariés du privé et les fonctionnaires du secteur public, ajoute la même source.
Par l’adoption de ces nouveaux projets de décrets, le gouvernement poursuit l'achèvement du dispositif juridique de la généralisation de la protection sociale. Autant dire, indique le quotidien, que le gouvernement Akhannouch, qui a tenu jusqu’à présent 11 Conseils de gouvernement, reflète le choix de l’Exécutif à renforcer les piliers de l'État social.
Ce gouvernement, rappelle le quotidien, a été investi le 13 octobre 2021, après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, avec 213 députés qui ont voté pour son programme, 64 voix contre et une seule abstention. Ce vote est intervenu après la présentation du Chef du gouvernement de son programme, selon l’article 88 de la Constitution. Cet article dispose qu’«après la désignation des membres du gouvernement par le Roi, le Chef du gouvernement présente et expose devant les deux Chambres du Parlement réunies, le programme qu'il compte appliquer.
Ce programme doit dégager les lignes directrices de l'action que le gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs de l'activité nationale, notamment dans les domaines intéressant la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et extérieure. Il fait l'objet d'un débat devant chacune des deux Chambres et est suivi d'un vote à la Chambre des représentants. Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du gouvernement».