Un complexe touristique en construction à l’entrée de la ville de Fnideq est au cœur d’une enquête ouverte par le ministère de l’Intérieur, suite à une colère royale. Il s’agit d’un immense complexe touristique et commercial situé à l’entrée de la préfecture de M'diq-Fnideq et dont la réalisation a été émaillée de moult dysfonctionnements. S'étendant sur une superficie de 5.000 m2 comprenant 65 résidences touristiques et pas moins de 160 locaux commerciaux, le projet a dépassé la hauteur autorisée pour les constructions faisant face à la mer, rapporte ainsi le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 13 août. Et de préciser que ce projet, autorisé le 22 janvier 2015, avait obtenu les documents d’urbanisme pour lancer les travaux durant le mois d’août de la même année.
Selon le plan d’aménagement autorisé, ce projet devait être composé d’un rez-de-chaussée et de deux étages du côté de la mer, en plus d’un complexe commercial et deux sous-sols. Mais, par la suite, des modifications de plan ont été effectuées pour ajouter un étage et d’autres annexes. Cette infraction, précisent les sources du quotidien, a été relevée par les responsables de l’urbanisme au niveau de la préfecture et signalée dans un procès-verbal. Seulement, aucune suite n’a été donnée à ce procès-verbal et aucun arrêt de chantier n’a été signifié au promoteur qui a poursuivi les travaux en s'en tenant à ses propres plans.
Aujourd’hui, poursuit le quotidien, plusieurs responsables sont sur la sellette. En effet, précisent les sources du journal, l’enquête, ouverte par les services du ministère de l’Intérieur et supervisée par le ministre Abdelouafi Laftit, concernerait les responsables de l’Agence urbaine, le wali actuel de Tanger-Tétouan-Al Hoceima Mohamed Mhidia, son prédécesseur Mohamed Yacoubi, l’actuel gouverneur de la préfecture de M'diq-Fnideq Yassine Jari, son prédécesseur Hassan Bouya et d’autres responsables locaux au niveau de la préfecture et du conseil communal et à l’échelle de l’agence urbaine et de la wilaya de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. L’enquête vient de démarrer, mercredi, au siège de la préfecture de M'diq-Fnideq, qui est en état d’alerte. Autant dire que des têtes vont tomber avant l’achèvement de cette enquête.