Espagne: après Ghali, la justice convoque trois leaders du Polisario

Feu M'hamed Khaddad.

Feu M'hamed Khaddad. . DR

Après Brahim Ghali, la justice espagnole a décidé de convoquer trois autres dirigeants du Polisario impliqués dans des affaires de torture, de séquestration et de viols. Le coordinateur de la RASD avec la Minurso, Mohamed Khaddad, en fait partie. Les détails.

Le 16/01/2017 à 15h31

L’étau de la justice espagnole se resserre autour de plusieurs responsables du Polisario.

Le360 a appris, de sources bien informées, que le juge chargé d’instruire les accusations de torture, de séquestration et de viols, contre Brahim Ghali a donné ses instructions à la police judiciaire pour entendre trois autres responsables séparatistes de premier ordre.

Selon nos sources, il s’agit de Sidahmed Belolali Hadda (Sidahmed Battal), ancien patron de la Sûreté du Polisario, de Mahjoub Mbarek Sneiba (alis Lincon), ancien patron régional de la Sûreté et de Mohamed Khaddad Moussa, coordinateur de la RASD avec la Minurso.

«Ces individus font partie de la liste que nous avons remise à la justice et là nous avons réussi à localiser leurs résidences en Espagne ou les domiciles de leurs proches», confie à le360 Messaoud Ramdane, président de l’Association sahraouie des droits de l’Homme (ASADEDH), ONG à l’origine d’une plainte datant de 2007 et réactivée en décembre dernier.

Mahjoub Mbarek Sneiba travaille actuellement à Madrid en tant que chef de la sécurité de la représentation de la RASD en Espagne alors que des adresses de Sidahmed Battal ont été retrouvée à la ville de Vittoria, localité dans laquelle il dispose de plusieurs commerces.

D’autre part, l’ASADEDH a officiellement demandé à la justice espagnole d’émettre un mandat d’arrêt international contre le chef du Polisario, Brahim Ghali. Ce dernier, de peur de se faire arrêter en Espagne (lors d’un événement des séparatistes à Barcelone en novembre 2017) a choisi de ne pas s’y rendre et ne risque pas de le faire. Peut-être ne s'y rendra-t-il plus jamais de sa vie…

A rappeler que l'ordre d'interroger les trois cadres polisariens concerne également quatre officiers algériens dont certains sont toujours en activité.

Par Mohammed Boudarham
Le 16/01/2017 à 15h31