Elections: le CNDH recommande des observateurs internationaux

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement va- t-il répondre fvorablement à une recommandation du CNDH l'appelant à adopter une loi qui encadrerait et permettrait à des observateurs et des ONG internationaux de contrôler les échéances électorales au Maroc, en particulier celles des communales du 4 septembre?

Le 09/03/2015 à 09h57

Al Khabar nous apprend, dans son édition de ce lundi 9 mars, que le CNDH a récemment proposé au gouvernement d'enrichir une loi déjà existante en instaurant un suivi impératif des "échéances électorales au Maroc par des observateurs et des ONG internationaux".

Sous le titre "Al Yazami propose que les organisations internationales puissent contrôler les prochaines élections", le quotidien révèle que le CNDH a recommandé d'amender la loi 30.11 en y incluant une disposition permettant "une supervision des élections par des observateurs neutres et indépendants".La proposition du CNDH, selon le journal, invite les ministères de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Communication à siéger au sein d'une commission ad hoc chargée d'accréditer ces observateurs internationaux.Le Conseil propose également qu'en cas de refus par le gouvernement de recevoir des observateurs et des organisations internationales déterminés, "ces derniers auraient la possibilité d'interjeter appel auprès du tribunal administratif".Le CNDH a en outre suggéré une souscription obligatoire des observateurs à une assurance destinée à les "protéger contre les risques afférents à l'exercice de leur mission."

Driss Yazami, président du CNDH, n'a omis aucun détail dans le cadre de ses propositions. Il a ainsi défini la procédure allégée des accréditations, doté ces dernières de traducteurs et ouvert les circonscriptions électorales aux contrôleurs."Compte tenu de la responsabilité politique qu'il assume, le gouvernement d'Abdelilah Benkirane est confronté au défi d'assurer l'honnêteté et la transparence des échéances électorales à venir", a souligné Al Khabar, journal connu pour son opposition à la politique socio-économique de la majorité gouvernementale.Le quotidien nous précise, en conclusion, que la recommandation du CNDH quant à l’importance des observateurs internationaux fait suite à une saisine et à une consultation demandée par des parlementaires.Le journal rappelle que le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, est réticent à l'égard de la proposition de loi instaurant les contrôles des élections par des observateurs étrangers. Il n'avait pas caché, en 2012, ses "craintes de voir ces élections noyées" par la présence de contrôleurs internationaux.Il est presque sûr que le gouvernement prendra un certain recul, pour le moins à moyen terme, vis-à-vis de la recommandation du CNDH, selon les observateurs.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/03/2015 à 09h57