La brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca vient de boucler l’enquête relative à des dysfonctionnements, malversations et irrégularités ayant émaillé le programme de mise à niveau urbaine de Casablanca 2007-2010, au cours du mandat de l’ancien maire, Mohamed Sajid.
«Les conclusions de cette enquête ont été transférées au procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, qui prendra la décision qui s’impose après examen du dossier», relaie Assabah de ce mardi 11 février.
Cette enquête a été ouverte sur la base du rapport de la Cour des comptes, qui avait audité le programme de mise à niveau urbaine de la métropole (2007-2010).
Ce programme, rappelle Al Akhbar, était doté d’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 3,25 milliards de dirhams, dont une somme de 1,93 milliard de dirhams, soit 60%, était dédiée à la réhabilitation des routes, alors que le reste était consacré à 37 projets dans la ville.
Cependant, lors de la réalisation des projets programmés, plusieurs dysfonctionnements et malversations ont été relevés par les magistrats de la Cour des comptes, indiquent des sources d’Al Akhbar.
Par exemple, détaille le quotidien, «un montant de 598 millions de dirhams a été dépensé pour la réalisation du projet relatif à la mise à niveau de la RN11, alors que l’enveloppe budgétaire qui lui était consacrée n’était que de l’ordre de 140 millions de dirhams».
Le constat est identique pour «le projet d’élargissement de l’autoroute urbaine de Casablanca, dont l’enveloppe budgétaire est passée de 150 millions de dirhams à pas moins de 472 millions de dirhams».
De même, «le budget, qui était réservé aux trémies pour décongestionner la circulation sur les boulevards d’Emile Zola et de la Résistance, a sauté de 40 millions de dirhams à 200 millions de dirhams», révèle le quotidien.
Le rapport de la Cour des comptes, ajoute Al Akhbar, avait également révélé que des projets avaient été morcelés en recourant à de multiples transactions, ce qui complique le suivi des marchés et la question de leur traçabilité, en plus de lourdes conséquences sur le budget de la ville.
Pire encore, ajoutent des sources au quotidien, des sommes importantes ont été payées par les soins de la commune urbaine de Casablanca, sans qu’il n’y ait eu, en contrepartie, de services effectués, ce qui augure de dysfonctionnements, de malversations et d’irrégularités en pagaille.
Dans cette affaire, ajoute Al Akhbar, l’ancien maire, Mohamed Sajid, certains responsables, des entrepreneurs et des fonctionnaires de la commune urbaine de Casablanca se retrouveront dans le box des accusés.
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