Crise des étudiants en médecine: l’Intérieur joue les médiateurs

Le360

Revue de presseKiosque360. Comme lors du dialogue social, le ministère de l’Intérieur a pris les choses en main pour désamorcer la crise des étudiants en médecine. Cette médiation aurait fait des avancées notamment sur le problème du résidanat.

Le 01/07/2019 à 20h56

Le ministère de l’Intérieur est devenu l’ultime recours pour les composantes du gouvernement qui n’arrivent pas à régler les dossiers chauds de leurs secteurs respectifs. Selon des sources bien informées, la «mère des ministères» serait entrée en lice, ces derniers jours, pour jouer le rôle de médiateur entre les deux ministères de tutelle (éducation et santé) et les étudiants en médecine. L’objectif étant de trouver une solution médiane qui garantirait aux étudiants le maintien du nombre de postes réservés dans les examens du résidanat.

En parallèle, les lauréats du secteur privé n’en seront pas exclus et auront la possibilité de passer cet examen après l’augmentation par le ministère de la Santé du nombre de postes à pourvoir. Mêmes si, ajoutent les mêmes sources, ces négociations ne sont pas officielles, certains indices laissent présager une solution proche. D’autant que les étudiants sont convaincus de la nécessité de trouver une issue à cette crise au lieu d’aller vers un durcissement qui ne garantit pas la réalisation de 100% de leurs revendications. Allusion faite au point de divergence relatif au passage des examens publics par les lauréats du secteur privé.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 2 juillet, qu’une source de la Coordination des étudiants en médecine a confirmé l’entame de ces négociations avec le ministère de l’intérieur: «Nous avons exposé notre cahier revendicatif dans l’espoir de trouver un accord dans les meilleurs délais. Ce faisant, notre position n’a pas changé car nous continuerons à boycotter les examens tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. Ceci étant, notre objectif est de trouver une solution et non pas de poursuivre le boycott». Parmi les solutions proposées par certains organes, il y a la possibilité d’adopter un quota dans les examens de résidanat pour les étudiants du secteur privé.

Une proposition qui permet de garder le nombre de postes destinés aux lauréats du secteur public sans porter atteinte au «droit constitutionnel» des étudiants du secteur privé à passer cet examen. D’autant que les décrets ministériels reconnaissent l’équivalence des diplômes délivrés par les facultés privées avec leurs homologues du secteur public.

Selon les mêmes sources, plusieurs organes participent à l’élaboration d’une solution définitive à ce conflit, dont l’Ordre national des médecins et des professeurs ainsi que plusieurs syndicats. En cas d’accord entre les deux parties, le gouvernement pourrait reporter les examens au mois de septembre. Un délai qui permettra aux étudiants de récupérer le temps perdu et de préparer leurs examens dans des conditions plus sereines.

Par Hassan Benadad
Le 01/07/2019 à 20h56