Crise de l’enseignement: la démission de l’élite politique

Marche nationale des enseignants du public le mardi 7 novembre 2023 à Rabat.

Revue de presseLa crise de l’enseignement qui dure depuis trois mois a montré que le vide s’est emparé des institutions et que l’élite ministérielle, partisane, syndicale et parlementaire n’est plus capable de jouer le rôle d’atténuateur des crises. Cet éditorial est une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 08/01/2024 à 20h58

La Cour constitutionnelle a déchu 25 hommes politiques de leurs mandats en tant que représentants de la nation tandis que les tribunaux des crimes financiers et correctionnels statuent sur des affaires où sont impliqués des présidents de communes et des membres de la direction des partis politiques. Sans oublier le démantèlement par la justice du réseau de trafic international de drogue où figurent des hommes politiques, rappelle l’éditorialiste d’Al Akhbar du mardi 9 janvier.

«S’il est de notre devoir de saluer la dynamique de la justice et de la sécurité pour protéger le choix démocratique il est impératif de s’interroger si cette élite peut faire face aux crises successives qui frappent notre pays», se demande l’éditorialiste.

Le meilleur exemple de cette indifférence complice est le silence assourdissant des partis politiques face à la crise qui ébranle le secteur de l’enseignement. Pis encore, il s’est trouvé parmi nos politiques ceux qui cherchent à surfer sur cette vague pour savourer politiquement la persistance de ses répercussions.

Au lieu que les élites politiques et partisanes mobilisent toute leur énergie pour préserver le droit de 6 millions d’élèves à l’apprentissage, il semble que certains ont trouvé leur intérêt dans cette crise pour s’adonner à des règlements de comptes et des calculs mesquins.

Autant dire, poursuit l’éditorialiste d’Al Akhbar, «que nous avons une élite qui est capable d’introduire le Maroc dans un tunnel qui le mène vers l’inconnu rien que pour glaner des acquis électoralistes dérisoires».

L’éditorialiste considère que la crise de l’enseignement qui dure depuis trois mois a montré que le vide s’est emparé des institutions et que l’élite ministérielle, partisane, syndicale et parlementaire ne peut plus jouer le rôle d’atténuateur des crises. Bien au contraire, elle est devenue la source de nombreux problèmes.

Ce qui est certain, c’est que le Maroc sera confronté à des situations difficiles avec la rareté de l’eau, la persistance de l’inflation et la hausse des prix ainsi que les problèmes de la réforme des caisses de retraite. «Tous ces défis et ces dangers nécessitent de revoir le profil de celui que le roi Mohammed VI chargera de gérer le pays après que l’élite actuelle s’est transformée en un lourd fardeau de scandales financiers et d’affaires criminelles», lit-on.

Par Hassan Benadad
Le 08/01/2024 à 20h58

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Il y a une ouverture d'une opportunité d'accélérateur historique pour radier le gréviste et réduire les dépenses publique et le bienfait du budget Cecserait encore plus de conformité avec les recommandations internationales 👍🏻

En réalité il se pourrait que ces sois-disant élites politiques marocaines soient tout simplement une "siba" (désordre politique) moderne imposée au Maroc par certains milieux hostiles en UE et USA. Par définition, la "siba" est une période où l'autorité du sultan faibli au profit de plusieurs dirigeants locaux corrompus ne voient que leur propre intérêt personnel, ce qui correspond parfaitement à la description des partis politiques marocains actuels. C'est pour cela que sans implication de notre roi (qu'Allah l'assiste) on dirait que c'est la "siba", littéralement aucun projet ne réussit et le désordre politique s'installe. Et en plus ici, l'éducation est un projet vital pour le futur. L'histoire est importante pour comprendre un pays millénaire comme le Maroc. Allah, al watane, al malik

la preuve par un milliard qu'il n'y a pas d'"élite" politique proprement dite dans notre pays. il n'y a que des affairistes, des opportunistes et certains gangsters. ils n'encadrent même pas leurs propres adhérents, militants ou sympathisants. on dirait que nous sommes face à une perte totale de contrôle des affaires de l'Etat, d'ailleurs voulue par certains qui ne peuvent vivre que dans les eaux troubles. ils oublient que si ça dérape et que le point de non retour est atteint, ils seront les premiers perdants. Et c'est le comble de la stupidité. Les citoyens lambda sont dans leur grande majorité déjà dans le dur. Alors ils n'ont pas grand chose à perdre.

L'enseignement public est une cause qui devrait être sacrée au delà des revendications légitimes. Nos élites de manière générale et nos syndicats en particuliers sont hélas incompétents pour mieux gérer cette cause nationale ; au contraire ils participent à des enchères que notre pays ne pourra pas soutenir légitimement. Je serai d'accord pour la radiation de tous ceux qui ne reprennent pas les cours il y va de l'intérêt suprême du pays. Notre pays va affronter des crises sans précédent au niveau hydrique notamment, Mais aussi affronter un voisin fasciste qui nous oblige à dépenser plus que raisonnable pour nous défendre. Alors je dis aux grévistes la nation essaie de faire mieux pour vous mais en échange quel est votre contribution pour cette nation? Vive le Maroc et vive le Roi.

Elite, dans le sens de Noukhba. Vous y croyons vraiment

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