Ces positions politiques et ces allégations et conclusions erronées feront l'objet d'une réponse détaillée dans les semaines à venir, a tenu à préciser la Délégation Interministérielle aux Droits de l'Homme (DIDH) dans un communiqué parvenu ce jeudi à la MAP.
Les autorités marocaines ont souligné, après avoir pris connaissance du contenu de la partie consacrée au Maroc, que ce rapport confirme que HRW continue d'adopter une approche qui manque d'objectivité et de professionnalisme, basée sur des estimations et des conclusions générales, sélectives et unilatérales, susceptibles de l'éloigner de l'esprit de coopération et du dialogue positif et constructif avec les différents acteurs concernés par la promotion des droits de l'homme dans le Royaume, a indiqué la même source, ajoutant que les positions négatives exprimées dans le Rapport 2019 reflètent les orientations prédéfinies de HRW.
"Le rapport manque de précision, de crédibilité et de réalisme, qui nécessitent des enquêtes, des sources fiables et des recoupements utiles, ce qui fait défaut à ce document, qui évoque certains cas sans les nommer, ni préciser leur nombre et le lieu où ils se sont produits, versant ainsi dans des généralisations prédéfinies", a précisé la DIDH.
Les faits et les conclusions contenus dans le rapport 2019 de HRW sont loin de la réalité, a insisté la DIDH, affirmant qu'il s'agit d'allégations présentées au conditionnel ou avec exagération, voire en contradiction avec des documents précédents de l’Organisation, et basées sur des témoignages unilatéraux sans preuves irréfutables, a ajouté la même source.
Les autorités marocaines considèrent que l'introduction dans ce rapport d'un cas isolé concernant l'immigration clandestine, prétendant que les autorités ont mené une large campagne à l'encontre de milliers des migrants est un indicateur supplémentaire et clair de l'adoption d'une approche erronée et sélective dans ce rapport.
Par ailleurs, les autorités marocaines estiment que la position exprimée par l'ONG concernant l’accord de pêche Maroc-UE contredit totalement la décision de la Cour de justice européenne à ce sujet et tend vers une interprétation erronée visant à servir des desseins politiques avérés contraires à la déontologie qui doit présider au travail d’une organisation œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme.
La DIDH a fait part, en conclusion, de l'ouverture des autorités marocaines sur les ONG internationales sérieuses et professionnelles et leur disposition à fournir toutes les explications et données nécessaires pour contribuer à l’élaboration de rapports objectifs, honnêtes, professionnels et équitables sur la situation des droits de l'homme au Maroc.