Le compte à rebours a commencé pour la mise en œuvre de l’étape décisive de la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara, qui concrétisera sur le terrain les termes de l’accord maroco-américain de 2020 ayant officialisé cette reconnaissance historique. Il s’agit en particulier de la clause concernant l’engagement de Washington à ouvrir un consulat américain à Dakhla.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du vendredi 22 novembre, ce sera chose faite dès le début du second mandat de Donald Trump, qui sera marqué par la concrétisation de la dernière étape de la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara.
L’ouverture du consulat américain de Dakhla interviendra ainsi dans un contexte très favorable, car entre les deux mandats présidentiels de Donald Trump, des changements importants sont intervenus dans le dossier du Sahara marocain. Aujourd’hui, c’est un consensus international qui se dégage quant à la nécessité impérieuse de régler définitivement ce différend sur la base de la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine. Les prochains mois seront décisifs pour enterrer le discours séparatiste soutenu par l’Algérie, et qui est devenu plus que jamais obsolète et inaudible sur la scène internationale.
C’est ce qui explique qu’avant même que Trump ne reprenne les rênes du pouvoir à la Maison blanche, en janvier prochain, les prémices annonçant l’ouverture du consulat américain à Dakhla sont déjà perceptibles.
Selon des nouvelles rapportées par le site digital espagnol, Vozpopuli, un média spécialisé dans les informations économiques, financières, mais aussi politiques, les États-Unis comptent ouvrir un consulat à Dakhla durant le premier semestre de 2025.
Il rappelle que cette décision remonte à 2020, au cours d’une communication téléphonique entre le roi Mohammed VI et le président Donald Trump, à l’issue de laquelle le secrétaire d’Etat américain de l’époque, Mike Pompeo, avait annoncé le début des travaux de son département sur l’ouverture d’une représentation diplomatique américaine à Dakha. En attendant, il a été mis en place, avec effet immédiat, un bureau virtuel, dont la mission sera de prendre en main le décollage économique et le développement socio-économique des provinces du Sahara marocain.
Plus déterminant comme signe annonciateur est l’annonce faire par le département américain de l’Agriculture, du déplacement de représentants de 50 entreprises agricoles américaines, début décembre prochain, au Maroc. Cette délégation prospecte des marchés marocain et ouest-africains, dont le Sahara marocain est considéré comme la jonction incontournable. Cette position stratégique est renforcée par la mise en œuvre prochaine de l’initiative atlantique lancée par la roi Mohammed VI.
Même si l’administration américaine, sous le mandat de Joe Biden, n’a pas finalisé l’accord maroco-américain signé en 2020 par Trump, il n’en demeure pas moins qu’elle a régulièrement soutenu, par la voie de son secrétaire d’Etat sortant, Antony Blinken, le plan marocain d’autonomie au Sahara, conclut le quotidien.