Chirurgie esthétique: ces politiques en quête de retouches

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Revue de presseKiosque360. C’est semble-t-il une pratique courante dans le monde de la politique. Mais au Maroc, on compte peu de cas de responsables politiques qui ont recouru à la chirurgie plastique pour soigner leur image.

Le 26/02/2021 à 22h04

On s’en doutait, l’ancien puissant ministre de l’Intérieur avait un problème avec son vitiligo qu’il tentait à tout prix de cacher. «Nous passions beaucoup de temps avec lui au moment où le ministère de la Communication était sous sa tutelle. Nous essayions de cacher le plus possible ses tâches avant chaque passage à la télé», témoigne une ancienne employée du service du maquillage de la RTM, devenue SNRT.

Dans un dossier consacré à ce sujet dans l’édition des 26, 27 et 28 février du quotidien Al Akhbar, on apprend que l’ancien ministre avait tout essayé, y compris les herboristes et la médecine traditionnelle, et a pendant longtemps multiplié les allers-retours entre Rabat et Paris. Et ce depuis qu’il a eu une hépatite qu’il croyait la cause de sa maladie. Ses soins avaient été entièrement pris en charge par le Palais, précise le quotidien.

Cela dit, c’est sans doute le cas de l’ancien ministre, actuel vice-président de la première Chambre, Mohamed Ouzzine, qui a inspiré ce dossier au journal. Le député haraki, encouragé par un parlementaire turc lors d’une visite officielle au Maroc, a ainsi décidé de recourir à la chirurgie plastique pour se faire implanter des cheveux. L’opération a été faite dans le pays d’Atatürk et le résultat est plutôt remarquable.

Le quotidien a également évoqué le cas de l’ancien ministre de l’Emploi et de sa kinésithérapeute, bien que cela n’entre pas vraiment dans le domaine de la chirurgie esthétique. Le quotidien a expliqué néanmoins comment une employée d’un centre de médecine naturelle est devenue l’épouse de l’ancien ministre après des séances de massage à domicile.

Dans ce même dossier, Al Akhbar s’est intéressé au cas d’un autre ancien ministre, le socialiste Bensalem Himmich, qui a dirigé le département de la Culture. Obsédé par son apparence, raconte le quotidien, l’ancien ministre ne s’est jamais départi de sa perruque que beaucoup de gens, y compris dans son entourage professionnel, prenaient d’ailleurs pour de vrais cheveux.

Le quotidien remonte plus loin dans l’histoire du Maroc, aux premiers jours du gouvernement de l’après-indépendance plus précisément. Il évoque ainsi le cas du président du premier gouvernement du Maroc indépendant, M’Barek El Bekkay. Ce natif de Tafoughalt, ancien Pacha de Sefrou, était unijambiste. Il avait, en effet, perdu l’un de ses membres inférieurs durant la deuxième guerre mondiale. Il portait donc une prothèse en bois.

Pour finir, Al Akhbar a également parlé du cas de la maroco-française Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux, qui a fait beaucoup parler d’elle dernièrement et dont le visage s’est métamorphosé après une intervention de chirurgie plastique.  

D’une manière globale, relève le quotidien, beaucoup de dirigeants et responsables politiques au niveau mondial s’entourent de conseillers qui les aident à soigner leur apparence. Certains vont même jusqu’à solliciter des petites interventions pour préserver leur image et leur charisme. 

Par Amyne Asmlal
Le 26/02/2021 à 22h04