Charlie Hebdo: Al Qaïda au Yémen revendique l'attentat

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L'organisation terroriste a mis en ligne une vidéo dans laquelle elle revendique l'attaque du journal par les frères Kouachi. "Des héros ont été recrutés et ils ont agi", déclare Nasser Ben Ali al-Anassi, l'un des dirigeants d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Le 14/01/2015 à 10h44

"Nous, Al-Qaïda dans la péninsule arabique, revendiquons la responsabilité pour cette opération comme vengeance." Le groupe terroriste Al-Qaïda au Yémen a revendiqué l'attentat contre Charlie Hebdo, dans une vidéo mise en ligne, mercredi 14 janvier, sur un site islamiste, rapportent les médias français. "Des héros ont été recrutés et ils ont agi", y déclare l'un des dirigeants d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser Ben Ali Al-Anassi, en allusion aux frères Saïd et Chérif Kouachi. La vidéo s'accompagne d'un document PDF sur "la bataille sacrée de Paris", précise un journaliste de RFI. 

"Nous tenons à préciser à l'intention de la nation musulmane que ce sont nous qui avons choisi la cible, financé l'opération et recruté son chef", a ajouté al-Anassi. "L'opération a été menée sur ordre de notre émir général Ayman al-Zawahiri et conformément à la volonté posthume d'Oussama ben Laden." Le texte lu par ce dirigeant d'Aqpa était intitulé : "Vengeance pour le prophète d'Allah : message à propos de l'attaque bénie de Paris." Dans une vidéo diffusée vendredi, un responsable religieux d'Aqpa avait déjà menacé la France de nouvelles attaques. "Vous ne serez pas en sécurité tant que vous combattrez Allah, Son messager et les croyants", déclarait dans ce message Harith al-Nadhari, une autorité en matière de charia, la loi islamique, au sein d'Aqpa.

Le 7 janvier, après l'attaque dans les locaux de l'hebdomadaire, les deux frères avaient demandé à des passants de "dire aux médias que c'est Al-Qaïda au Yémen". Leur connexion avec Aqpa remonte au moins à 2011, quand Saïd, l'aîné, avait voyagé au Yémen pour s'y entraîner au maniement des armes avec Al-Qaïda. En mai 2013, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Charb, assassiné le 7 janvier, était devenu une cible. La publication jihadiste anglophone Inspire, éditée par Aqpa depuis 2010, avait mis sa tête à prix, avec ce message : "Recherché mort ou vif pour crimes contre l'islam".

Par Le360
Le 14/01/2015 à 10h44