Le gang dirigé par Brahim Ghali, malgré sa féroce couverture sécuritaire par la junte algérienne, est en train de vivre ses pires moments face à la révolte qui a transformé les camps de Tindouf en brasier. Dans son édition du lundi 5 juin, le quotidien Assabah rapporte, que sur la foi des imagés largement diffusées sur les réseaux sociaux, un groupe imposant de jeunes Sahraouis, appartenant tous au clan des Rguibat Souaâd, a brûlé plusieurs lieux faisant office de bureaux des forces de sécurité du Polisario dans le camps dit Laâyoune. Le siège dit de la wilaya a été saccagé à son tour.
Ces violentes manifestations se sont également étendues comme tache d’huile au camp dit de Smara où une pharmacie appartenant au fils de Mariem Hmada, de la tribu des Rguibat d’Algérie et soi-disant ministre de l’Intérieur de Brahim Ghali, a été calcinée.
Selon Assabah, parmi les jeunes manifestants sahraouis, certains portaient des fusils de marque kalachnikov, scandaient qu’ils iront laver l’honneur des femmes «Souaâdiates», ces manifestantes qui ont été malmenées lundi dernier par des sbires envoyés par l’Algérienne Mariem Hmada, des Rguibat Echark, non loin des bureaux de Brahim Ghali alors qu’elles organisaient un sit-in réclamant la libération de leurs enfants emprisonnés dans le bagne de Dhaibia.
Cette escalade, avec port d’armes, signifie que certains miliciens du Polisario ont rejoint les rangs ou soutenu les manifestants de leur clan tribal, ce qui laisse présager que les violences dans les camps de Tindouf vont gravir de nouveaux paliers.
Assabah rapporte qu’une réunion de crise restreinte s’est tenue dans le domicile d’un proche de Mariem Hmada. Elle a réuni Brahim Ghali avec quatre ou cinq membres de la direction du Polisario. Au cours de cette réunion, la pseudo-ministre de l’Intérieur s’est dite victime d’une machination tribale, menée par des membres mêmes du Polisario. Elle a ainsi cité le nom du chef des renseignements des séparatistes, Mahmoud Biadillah, et son clan tribal, qui voient d’un mauvais œil qu’une Algérienne réprime des Sahraouis en vue d’asseoir son autorité sur la base du clanisme tribal.
Selon Assabah, cette situation explosive qui va crescendo dans les camps de Tindouf s’explique par les défaites militaires et diplomatiques cinglantes que ne cessent d’accumuler l’Algérie et le Polisario face au Maroc sur le dossier du Sahara. Dur dur pour le Polisario est donc l’éveil des consciences dans les camps de Tindouf.