Algérie: le régime des généraux se venge de ses opposants

Le régime des caporaux n’a pas digéré le documentaire d’investigation réalisé par le journaliste et opposant algérien Anouar Malek dans les provinces du Sahara marocain. Ici le port Dakhla Atlantique, un mégaprojet.. DR

Revue de presseAprès avoir échoué à faire taire ses opposants, le régime algérien s’attaque à leurs familles. Les frères du journaliste Anouar Malek sont arrêtés juste après la diffusion d’un reportage qu’il a réalisé sur le Sahara marocain. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 15/08/2023 à 21h31

Le régime des caporaux n’a pas digéré le documentaire d’investigation réalisé par le journaliste et opposant algérien Anouar Malek dans les provinces du Sahara marocain à la recherche des milices du Polisario et de leurs partisans.

Ce fut un coup de massue terrible pour les dirigeants algériens en comptant les millions de personnes qui ont visionné la vidéo diffusée par Malek sur le Sahara marocain. Lequel Sahara jouit de la tranquillité, de la stabilité politique et institutionnelle et bénéficie de nombreux projets de développement, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 16 août.

Le journaliste a évoqué les provinces de Sakia El Hamra, Oued Eddahab, Smara, Aousserd, Guergarate et Dakhla qui ont connu un développement urbain spectaculaire bien que le Maroc ne soit pas un pays producteur de pétrole et de gaz.

Une situation qui contraste avec la situation à Tindouf et le reste du territoire d’un pays qui enregistre chaque année 20 milliards de dollars de recettes d’exportation d’hydrocarbures mais dont les citoyens souffrent de la pauvreté et de la marginalisation. Des populations qui sont obligées de faire des heures de queue interminables pour espérer trouver une brique de lait, du sucre, de l’huile ou une poche de lentille... Sans oublier les coupures d’électricité et d’eau pendant des heures, y compris dans la capitale, Alger.

Le journaliste algérien a fait une comparaison entre les provinces du Sahara marocain et Tindouf ainsi que Tamanrasset où l’on a découvert du pétrole. Les provinces du sud marocain connaissent un grand développement dans les infrastructures tandis que les deux villes algériennes sont défigurées par des bidonvilles, la pauvreté, la marginalisation et le détournement des aides humanitaires.

Le quotidien Assabah souligne que le réalisateur de ce reportage a indiqué que «le Polisario qui est une fabrication de l’armée algérienne est une république fictive installée à Tindouf et dont les dirigeants volent et pillent comme leurs parrains de la junte militaire».

Mais le régime algérien, qui est aveuglé par une stupidité sans borne, n’arrive pas à comprendre qu’il a dépensé des milliards de dollars pendant 47 ans pour mettre sous respiration artificielle le Polisario sans arriver à ses fins. Bien au contraire, les caporaux algériens ne cessent de cumuler les échecs face à l’offensive diplomatique du Royaume qui a fédéré autour du Sahara marocain des puissances mondiales.

Les généraux d’Alger sont tellement désarçonnés par ces échecs que le reportage du journaliste et opposant algérien sur le Sahara marocain les a rendus hystériques a tel point qu’ils ont envoyé une brigade de la gendarmerie au domicile des parents d’Anouar Malek pour arrêter trois de ses frères et violenter son père et sa mère âgée respectivement de 90 et 80 ans et, qui plus est, sont d’anciens Moudjahidines.

Face à cette répression, les opposants et les acteurs de la société civile ont appelé les organisations des droits de l’Homme à condamner ce comportement agressif et inhumain qui vise les familles des opposants.

Les dirigeants algériens ont préféré la fuite en avant au lieu de s’atteler à résoudre les épineux problèmes que connait leur pays. Le journalistes Anouar Malek ainsi que les autres opposants appellent à l’abolition du régime militaire, à instaurer un régime civil avec une nouvelle constitution, à dissoudre les milices du Polisario, à démanteler les camps de Tindouf et à rapatrier les populations séquestrées dans leurs pays d’origine.

Par Hassan Benadad
Le 15/08/2023 à 21h31