Se déclarant très préoccupés par la situation des habitants des camps de Tindouf, qui vivent dans une grande précarité, victimes d’une dure répression, et dont le quotidien est caractérisé par une extrême pauvreté, des défenseurs des droits humains, des avocats, des écrivains, des chercheurs, des universitaires et des acteurs de la société civile viennent de lancer un appel urgent aux instances de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Dans leur message relayé par Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 2 juillet 2024, les signataires demandent un accès en urgence aux camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, et donc la levée du siège imposé par le pays-hôte, l’Algérie, qui doit assumer ses responsabilités envers les habitants séquestrés non seulement dans ces camps, mais aussi dans ceux de Lahmada, non loin de là.
Al Ahdath Al Maghribia indique aussi que les signataires de cette pétition veulent qu’une action immédiate soit initiée, avec des mesures concrètes, pour «l’accès des commissions techniques, [l’instauration de] procédures spéciales des Nations Unies et [pour l’accès] des organisations internationales aux camps de Tindouf».
En alertant l’ONU sur la situation dramatique qui prévaut parmi les habitants qui vivent dans les camps de Tindouf, explique le quotidien, les signataires de cet appel dénoncent le fait que «que les rares missions d’observation [qui ont eu lieu] dans les camps de Tindouf demeurent irrégulières et au mieux partielles, [et sont] loin de révéler l’ampleur des graves violations des droits humains dans ces lieux».
Quasi-isolées du monde depuis plusieurs décennies, écrivent-ils, «les populations des camps de Tindouf plongent dans une extrême précarité et demeurent pratiquement dépendantes des aides humanitaires».
L’envoi de commissions techniques dans les camps de Tindouf permettra de constater les graves violations des droits humains dont leurs habitants sont victimes, les exactions et l’effrayante absence de sécurité qu’ils subissent, ainsi que les conditions de vie déplorables auxquelles ils sont contraints.
Dans leur lettre, les signataires demandent aussi qu’un acheminement régulier d’aides humanitaires soit instauré, auquel les instances compétentes de l’ONU veilleraient, afin que ces aides parviennent effectivement aux habitants ciblés.
Tout en dénonçant de nouveau toute l’horreur de cette situation, les signataires de cet appel interpellent également l’État algérien, qui se retrouve à être, en tant que pays-hôte, mis devant ses responsabilités, et exhortent l’ONU à mener une action urgente et concrète, afin que les souffrances des habitants séquestrés dans les camps de Tindouf et Lahmada soient allégées.