Le jury a tranché: Saad Lamjarred reconnu coupable de viol et condamné à six ans de prison

Le chanteur Saad Lamjarred.

Le vendredi 24 février, après plusieurs heures de délibération, le jury a livré son verdict quant aux accusations pour viol et violences aggravées dont Saad Lamjarred fait l’objet dans le procès qui l’oppose à Laura Prioul. Voici sa sentence.

Le 24/02/2023 à 17h09

Au dernier jour de son procès très suivi depuis lundi 20 février, Saad Lamjarred avait réaffirmé ce matin, une énième fois à la barre, n’avoir jamais violé Laura Prioul. Immédiatement après, celui-ci a été escorté dans une salle attenante par des policiers, pour y attendre, seul, le verdict du jury.

À 17 heures, après plusieurs heures de délibération, les jurés sont prêts à délivrer leur verdict. Saad Lamjarred a regagné la salle d’audience, en serrant au passage la main de sa femme, Ghita, puis en se serrant longuement dans les bras l’un de l’autre. Laura Prioul et sa mère se tiennent par la main en attendant la sentence.

La sonnerie retentit dans une atmosphère lourde de tension… Le chanteur marocain est reconnu coupable de viol par sept voix sur neuf. Il est condamné à 6 ans de prison avec mandat de dépôt immédiat. Saad Lamjarred passera la nuit en prison. Il a été acquitté pour les violences volontaires. Il a 10 jours pour faire appel.

Cette peine a été fixée en tenant compte notamment de la différence d’âge entre le mis en examen et la présumée victime, du fait qu’il avait conscience de ce qu’il faisait, de sa persistance à nier les faits et de l’impact de ces faits sur la vie de Laura Prioul dont le casier est par ailleurs vierge.

La présidente de la Cour, en lisant la décision face à un Saad Lamjarred qui semble sonné, a déclaré que «la Cour et le jury ont été convaincus du caractère contraint des pénétrations», et expliqué que Laura Prioul n’a jamais varié dans ses déclarations. Les autres éléments pris en compte par la Cour et le jury sont aussi le certificat médical, qui a retenu les trois lésions à l’intérieur du vagin et les lésions corporelles en concordance avec les témoignages de Laura Prioul. Autre élément retenu, l’absence d’ADN qui n’implique pas qu’il n’y a pas eu de pénétration.

Il en va de même pour l’ADN présent sur les vêtements de Laura Prioul. Par ailleurs, l’absence de griffure sur le dos de Lamjarred, ce qui ne correspond pas à sa version des faits, et son incapacité à expliquer pourquoi Laura Prioul serait subitement devenue violente n’ont pas convaincu.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 24/02/2023 à 17h09