Un nouvel accident, cette fois très lourd en dégâts humains, vient s'ajouter à la longue liste des catastrophes aériennes en Algérie. Un avion militaire s’est écrasé ce mercredi matin près de l'aéroport de Boufarik, à 35 km d’Alger. Toutes les personnes se trouvant à bord de l’appareil sont décédées, apprend le360 auprès de sources concordantes.
Le crash de l'appareil, transporteur de troupes et de matériel militaire de type Iliouchine II-76, est survenu dans la wilaya de Blida.
L'absence, pour l'heure, d'un bilan officiel laisse la porte ouverte à toutes les rumeurs. L’accident a fait des dizaines de morts, rapporte en effet la chaîne de télévision Sky News Arabia.
Selon le journal Asharq Al-Awsat, la catastrophe aurait fait au moins 200 morts.
La chaîne de télévision Al Arabiya fait également état d’environ 200 morts, toutes les personnes se trouvant à bord de l’appareil étant décédées.
L’avion faisait la navette entre Bousfer, Alger et Tindouf, précise le site Menadefense. Selon certaines informations, 26 membres du Polisario se trouvaient à bord de l'avion.
L’avion en question est un Iliouchine Il-76 de l’armée de l’air algérienne, utilisé pour le transport militaire. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux (voir ci-bas) laissent voir une énorme fumée noire se dégageant de l’incendie consécutif au crash.
Algérie, d'un crash à l'autreL’aviation algérienne subit, depuis 2001, une série de crashs. Classée 2e à l’échelle continentale, derrière l’Egypte, par le Centre européen des études stratégiques, et 18e dans le monde, elle a vu au moins six de ses appareils se crasher entre 2001 et 2006, et presque autant entre 2006 et 2014.
L'année 2014 détient le record des incidents: le 11 novembre, lors d'une séance d'entraînement, un Mig 25 s'écrase à Hassi Bahbah. Moins d'un mois auparavant, le 13 octobre, un bombardier de type Soukhoï (SU 24) s'est écrasé dans la même région. Le 9 mars 2014, un hélicoptère de l'ANP ratait son décollage à l'aéroport d'In Amenas, et retombait quelques centaines de mètres plus loin. Moins d'un mois plus tôt, le 11 février, un avion de transport de type C-130 Hercules s'écrasait sur Djebek Fertas, à Oum El Bouaghi, tuant les 77 passagers qui étaient à son bord!
Le dernier incident remonte à mars 2016: une autre catastrophe aérienne impliquant un hélicoptère de transport de troupes de type Mi-171 s'est écrasé lors d'une mission de reconnaissance près de Reggane, dans la région d'Adrar à 1.400 km au sud d'Alger, tuant douze militaires et en blessant deux autres.
Défaut d'entretien et de maintenance, cause des pannes techniques à répétition"La multiplication d’incidents touchant le matériel d’aviation militaire pose avec insistance la question de la fiabilité, de la maintenance et de l’âge des appareils militaires algériens", indique notre confrère, notant que "la plupart des appareils volants de l’armée algérienne sont de fabrication russe, ce qui crée une dépendance en matière de rééquipement et de réparation".
Rien que cela? "Les généraux algériens ont touché d'importantes commissions sur les contrats d'armement réalisés", pointent les observateurs qui n'ont pas vraiment tort, quand on sait que la plupart de ces haut galonnés, pour ne pas généraliser, investissent dans les affaires. Il n'y a qu'à consulter l'article "la mafia des généraux algériens", disponible sur le site "les tyrans de ce monde", pour se rendre compte que la majorité de ces généraux détiennent, au-delà des affaires, des comptes bancaires bien garnis dans les "paradis fiscaux" européens, pour ne citer que ces derniers! Quand l'attrait de juteuses commissions intervient dans l'achat d'armes, le sujet crucial du devenir de ces armes et de leur maintenance devient secondaire. Les hauts galonnés algériens semblent vraisemblablement plus préoccupés pas leurs commissions que par l'état des équipements.
Faut-il préciser que l'armée algérienne détient le 20e plus gros budget au monde, estimé en 2016 à 10,57 milliards de dollars? Une fièvre acheteuse qui n'aurait d'égale que la boulimie de généraux qui n'ont pourtant jamais fait une guerre, ni participé à une opération de maintien de la paix à travers le monde.
Ces généraux ont parié sur le maintien de la tension avec le Maroc pour justifier des dépenses sans aucune portée géostratégique, le matériel stocké depuis la levée de l'embargo international sur l'Algérie n'ayant réellement servi à rien. A part grossir les portefeuilles des hauts galonnés et de leurs familles au détriment du peuple algérien frère.