USA: Hillary Clinton entendue samedi par le FBI au sujet de ses emails

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La candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine Hillary Clinton a été entendue samedi matin par la police fédérale (FBI) dans le cadre de l'enquête sur son utilisation d'une messagerie privée lorsqu'elle était secrétaire d'Etat, a indiqué un porte-parole dans un communiqué.

Le 02/07/2016 à 18h16

Hillary Clinton "a livré un témoignage volontaire ce matin au sujet de l'arrangement concernant ses emails lorsqu'elle était secrétaire" d'Etat, a fait savoir Nick Merrill, précisant qu'elle était "ravie d'avoir eu l'opportunité d'aider le ministère de la Justice pour que cette enquête arrive à sa conclusion".

"Par respect pour le processus de l'enquête, elle ne livrera pas de plus ample commentaire au sujet de son interrogatoire", a-t-il poursuivi.

Selon un proche de la candidate, l'entretien a duré près de 3h30 et s'est déroulé au siège du FBI, dans la capitale fédérale Washington.

La campagne de l'ancienne Première dame des Etats-Unis pour l'élection du 8 novembre est empoisonnée depuis des mois par cette affaire de serveur privé de courriels utilisé à des fins professionnelles lorsqu'elle pilotait le département d'Etat (2009-2013). C'est l'un des angles d'attaque privilégiés de ses adversaires politiques.

Ces derniers n'ont d'ailleurs pas manqué de dénoncer une rencontre qui a eu lieu cette semaine entre Bill Clinton et la ministre de la Justice Loretta Lynch. L'adversaire républicain de Hillary Clinton, le milliardaire Donald Trump, a notamment fustigé ce qu'il considère comme un arrangement.

L'ex-président américain, dont l'avion s'est retrouvé lundi garé près de celui de LorettaLynch à l'aéroport de Phoenix (Arizona, sud-ouest), est monté dans l'appareil de la ministre pour discuter avec elle. Les deux responsables se connaissent bien depuis longtemps.

Loretta Lynch a ensuite affirmé que la rencontre du tarmac était purement fortuite et que la conversation impromptue avait porté sur des sujets sans rapport avec les dossiers dont elle était chargée.

Elle a annoncé vendredi qu'elle se rangerait aux recommandations du FBI et des procureurs impliqués dans cette enquête, tentant ainsi d'écarter tout soupçon d'interférence politique dans ce dossier ultra-sensible.

Le 02/07/2016 à 18h16