Réchauffement climatique: le monde a connu son hiver le plus chaud jamais enregistré

Le mois de février 2024 a été le plus chaud jamais enregistré dans l'hémisphère nord. (Photo d'illustration).

Après un été et un automne records, l’hiver de cette année est le plus chaud jamais enregistré dans le monde, d’après l’observatoire européen Copernicus. Le mois de février s’est inscrit dans une série de neuf records mensuels consécutifs.

Le 07/03/2024 à 08h55

L’hiver météorologique dans l’hémisphère nord (décembre à février) qui vient de s’achever a été le plus chaud jamais enregistrés dans le monde, le mois de février s’inscrivant dans une série de 9 records mensuels consécutifs, sous l’effet de la poursuite des émissions de gaz à effet de serre et du phénomène climatique El Niño, selon Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne (UE).

L’observatoire européen a égrené, dans son dernier bulletin mensuel publié jeudi, une nouvelle série de chiffres chocs: avec une température de l’air de 13,54°C en moyenne, le mois passé s’est inscrit 1,77°C au-dessus d’un février moyen sur la période 1850-1900. C’est aussi 0,12°C de plus que le record précédent pour un mois de février, qui remontait à 2016.

Sur quatre journées, du 8 au 11 février, les températures ont même été supérieures de 2°C à l’ère pré-industrielle -ce qui ne signifie toutefois pas pour autant que la limite haute de l’accord de Paris, qui s’exprime en moyenne sur plusieurs décennies, a été atteinte. Sur les 12 derniers mois, le monde a connu une température 1,56°C plus élevée que le climat moyen du 21ème siècle, un nouveau record.

Février 2024 représente ainsi le neuvième record mensuel consécutif battu, souligne Copernicus. L’hiver météorologique dans l’hémisphère nord (décembre à février) est donc le plus chaud dans le monde, succédant aux trois mois d’automne et d’été les plus chauds.

Des chaleurs remarquables ont été relevées à travers le monde, de l’Amérique du Nord au Vietnam en passant par le Maroc et la majorité de l’Amérique du Sud. Mais l’Europe s’est distinguée. Le Vieux Continent a connu cet hiver une chaleur exceptionnelle avec des températures 3,30°C au-dessus des normales (1991-2020), et avec une situation encore plus anormale en Europe centrale et orientale.

Par Le360 (avec AFP)
Le 07/03/2024 à 08h55