Israël interdit de bus les Palestiniens avant de se raviser

Les milliers de Palestiniens employés en Israël doivent passer par quatre postes de contrôle pour se rendre sur leur lieu de travail.

Les milliers de Palestiniens employés en Israël doivent passer par quatre postes de contrôle pour se rendre sur leur lieu de travail. . DR

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a ordonné, ce mercredi 20 mai, de suspendre une mesure tout juste entrée en vigueur interdisant aux Palestiniens de Cisjordanie occupée, allant travailler en Israël, de rentrer chez eux par les mêmes bus que les Israéliens.

Le 20/05/2015 à 13h46

L'État d'Israël, qui avait décidé d'interdire aux Palestiniens de Cisjordanie d'utiliser les mêmes autobus que les Israéliens pour revenir chez eux après leur journée de travail, est finalement revenu sur cette mesure ce mercredi 20 mai. Le premier ministre Benyamin Netanyahou, lui-même, a ordonné la suspension de cette disposition. «Cette proposition est inacceptable pour le Premier ministre. Il a parlé ce matin avec le ministre de la Défense et il a été décidé de geler la proposition», a indiqué ce responsable à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

La décision devait entrer en vigueur ce mercredi dans le cadre d'un projet pilote prévu pour durer trois mois. Les milliers de Palestiniens employés en Israël devaient passer par quatre postes de contrôle pour se rendre sur leur lieu de travail et revenir chez eux par ces mêmes points de passage. À leur retour en Cisjordanie, ils devaient prendre des autobus palestiniens et non plus israéliens pour les ramener chez eux.

Le ministre de la Défense Moshé Yaalon, à l'origine de cette décision, estimait, selon la radio publique israélienne, que ces dispositions permettraient de «mieux contrôler les Palestiniens qui entrent et qui sortent d'Israël et de réduire les dangers liés à la sécurité».

La radio de l'armée avait toutefois précisé que les responsables militaires eux-mêmes n'étaient pas favorables à cette séparation. Les risques d'attentats, selon eux, étaient minimes, car les autobus qui auraient pu être visés par des attaques transportent de nombreux Palestiniens.

Le 20/05/2015 à 13h46