«Au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines blessées (...) quand les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu à l’aide de chars et de drones sur des milliers de civils qui s’étaient rassemblés depuis l’aube près du rond-point Al-Alam, dans la région d’AlMawasi, au nord-ouest de Rafah», a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
L’armée israélienne a indiqué avoir été confrontée à des «suspects» lors d’un mouvement de foule le long des routes menant à un site de distribution d’aide humanitaire, à environ un demi-kilomètre.
«Des soldats ont effectué des tirs d’avertissement et, alors que les suspects ne reculaient pas, ils ont de nouveau tiré en direction de quelques suspects qui s’approchaient des soldats», a ajouté l’armée dans un communiqué.
L’armée est «au courant d’informations concernant des victimes, et les détails de l’incident sont en cours d’examen», a-t-elle souligné.
Cet épisode meurtrier intervient après des tirs qui ont fait des dizaines de morts et de blessés dimanche près d’un centre d’aide humanitaire soutenu par les États-Unis et Israël dans le sud de la bande de Gaza.
Selon la Défense civile de Gaza, 31 personnes ont alors été tuées et 176 blessées par des tirs israéliens, dans le gouvernorat de Rafah.
En guerre depuis près de 20 mois à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas après son attaque du 7 octobre 2023 sur le sol israélien, l’armée israélienne a nié avoir «tiré sur des civils pendant qu’ils se trouvaient à proximité ou à l’intérieur» du centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à une enquête indépendante à la suite de ces tirs mortels.
Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, en proie à une situation humanitaire catastrophique.