Espagne: les socialistes ont jusqu'à dimanche pour décider du sort de Rajoy

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy au Congrès à Madrid, le 31 août 2016.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy au Congrès à Madrid, le 31 août 2016. . DR

Les socialistes espagnols décideront dimanche 23 octobre du maintien de la droite au gouvernement ou d'y opposer leur veto. Cette dernière option impliquerait des élections législatives anticipées en décembre prochain. Le troisième scrutin en un an!

Le 18/10/2016 à 14h58

Le comité fédéral, "parlement" du Parti socialiste (PSOE) composé de quelque 300 membres, se réunira dimanche 23 octobre au siège du parti à Madrid pour décider du sort réservé au gouvernement sortant dirigé par Mariano Rajoy, ont confirmé à l'AFP deux sources socialistes.

Divisés, les socialistes devront décider si des élus de leur groupe parlementaire, lors du vote d'investiture, permettront ou non au chef du gouvernement sortant conservateur Mariano Rajoy de rester au pouvoir ou maintiendront leur veto.

Si aucun nouveau chef de gouvernement n'est investi d'ici le 31 octobre prochain, le Parlement sera dissous et de nouvelles législatives, les troisièmes en un an, auront lieu en principe le 18 décembre 2016.

"Nous avons le choix entre l'abstention ou les élections. C'est de cela que nous devons discuter", a déclaré mardi 18 octobre, Javier Fernandez, président de la commission assurant l'intérim à la tête du PSOE.

Le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, première force au Parlement mais sans majorité absolue depuis les législatives de décembre 2015, n'est pas parvenu à trouver des alliés pour former un nouveau gouvernement et gère les affaires courantes depuis dix mois.

Il espère que le PSOE cède après le départ de son ancien secrétaire général Pedro Sanchez, en octobre dernier, partisan du "non" au PP coûte que coûte. Pedro Sanchez avait justement été renversé par les partisans d'une abstention.

Javier Fernandez semblait préparer mardi 18 octobbre, le terrain pour cette option, déclarant devant les parlementaires que "s'abstenir n'est pas soutenir" et qu'il n'y avait "aucune alternative".

Mais son parti, deuxième force à la chambre basse avec 85 sièges sur 350, loin derrière les 137 du PP, demeure très divisé, certaines fédérations régionales comme celle de Catalogne (nord-est) soutenant ouvertement un veto.

Javier Fernandez a cependant prévenu que le PSOE, déjà affaibli lors des législatives de juin dernier, pourrait encore chuter au détriment du PP lors d'un éventuel troisième scrutin.

Le 18/10/2016 à 14h58