Attentat de Paris: l'analyse du téléphone de Brahim Abdeslam intrigue les enquêteurs

Les frères Brahim et Salah Abdeslam.

Les frères Brahim et Salah Abdeslam. . DR

En analysant le téléphone portable de Brahim Abdeslam, les enquêteurs ont découvert des traces de recherches d'appartement et de sites de rencontres mais aussi de chants djihadistes ou encore de sorcellerie.

Le 23/06/2016 à 10h08

C’est un contenu pour le moins surprenant qu’ont retrouvé les enquêteurs dans le téléphone de Brahim Abdeslam, un des terroristes impliqués dans les attentats du 13 novembre à Paris.

Selon les médias français, l’analyse du portable a révélé un comportement assez difficile à cerner du terroriste.

Il est vrai que les enquêteurs ont retrouvé plusieurs traces de recherches effectuées sur le téléphone en relation avec la foi et la mécréance. Mais les autres éléments découverts semblent être en contradiction avec le comportement d’une personne qui s’apprête à se faire exploser.

Ainsi, des recherches d’annonces immobilières ont été retrouvées dans le téléphone, chose que le frère du terroriste, Yazid, interrogé par les enquêteurs, a expliqué par la volonté de Brahim Abdeslam de quitter le domicile des parents.

Plus surprenant encore, Brahim Abdeslam se connectait à un site de rencontres pour célibataires musulmans, ce qui laisse présager qu’il envisageait de se mettre en couple pour, vraisemblablement se marier.

Toutes ses recherches auraient été faites début novembre. Mais à partir du 9 novembre, les enquêteurs retrouvent des traces de recherches sur les chants djihadistes, quasiment les mêmes que ceux retrouvés dans le véhicule ayant servi lors des attentats.

Par ailleurs, dans la liste des contacts récupérée, la police a découvert un numéro d’un spécialiste de la «Hijjama», une pratique médicinale recommandée par le prophète qui, en plus de ses bienfaits de guérison, est connue pour contrer les effets de la sorcellerie.

Ces nouveaux éléments intriguent les enquêteurs qui tentent de savoir à quel moment Brahim Abdeslam a réellement intégré le projet des attentats de Paris. Car au vu des recherches trouvées sur son téléphone et les dates où elles ont été faites, on est tenté de croire que, quelques jours à peine avant le 13 novembre, le terroriste n’envisageait pas réellement de mourir.

Par Le360
Le 23/06/2016 à 10h08