Diana holding entame sa mue et lance de nombreuses transformations dont l’objectif est tant de juguler les effets d’une sécheresse devenue structurelle au Maroc que de préparer le terrain à son développement futur. C’est ce qu’indique le magazine Jeune Afrique, rappelant que le groupe a dû faire face à de nombreuses contraintes extérieures ces dernières années.
Il s’agit notamment de six années consécutives de sécheresse, auxquelles se sont ajoutées une pandémie et la guerre en Ukraine, qui a lourdement touché le secteur de l’agroalimentaire.
«Après avoir cherché – sans succès pour l’heure – à nouer des alliances avec un géant mondial du secteur, Rita Zniber change désormais son fusil d’épaule. Selon nos informations, le mastodonte viticole marocain a fait récemment appel à la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale)», lit-on. Objectif: d’assurer sa pérennité à long terme, et de lui permettre, à plus court terme, de réaliser des levées de fonds.
«Le but premier de ce partenariat est de doter le groupe d’une gouvernance conforme aux standards internationaux, avec, en ligne de mire, une introduction à la Bourse de Casablanca dans trois ans ou, au plus tard, cinq ans», lit-on encore. Le groupe a plus d’une carte à faire valoir dans le cadre de cette nouvelle stratégie. Actif dans l’agriculture, la distribution, les boissons et l’industrie, le holding compte 7.000 employés.
Au passage, l’entreprise assainit également certains contentieux qui grèvent son plein développement. Le holding, détenu à près de 92% par Rita Zniber, ses enfants et sa belle-fille, doit également aplanir ses relations avec les autres actionnaires. La nouvelle organisation, plus «institutionnelle» permettra d’y parvenir.
En 2023, le fleuron de l’agroalimentaire marocain a également décidé d’introduire un recours contre l’Autorité des marchés financiers, le gendarme boursier français, devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Une affaire judiciaire l’opposant à Marie Brizard Wine & Spirits (MBWS), entreprise française de vins et de spiritueux. Cette dernière s’est soldée par la condamnation à une lourde amende du groupe marocain. «L’affaire est toujours en cours devant les juridictions française et européenne», précise Jeune Afrique.