Située dans la commune de Aïn Beni Mathar, relevant de la province de Jerada, la centrale Aïn Beni Mathar s’étend sur une superficie de 160 ha, dont la moitié couvre un champ de panneaux solaires.
Ain Beni Mathar est la première centrale à utiliser la technologie du cycle combiné solaire intégré (ISCC), entrée en service en 2010. D’une puissance installée de 472 MW, celle-ci est produite en combinant l’énergie solaire et le gaz naturel.
Jusqu’au 31 octobre dernier, tout comme celle de Tahaddart (près de Tanger), la centrale de Aïn Beni Mathar s’appuyait sur le gaz importé d’Algérie via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) pour faire tourner ses turbines et produire de l’électricité. Ces deux centrales contribuaient à hauteur de 10 à 17% à la production électrique nationale.
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Trois semaines après l’arrêt du GME (Tebboune avait ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’ONEE), le sort des deux centrales à gaz marocaines entraîne encore beaucoup d’interrogations.
Lundi 8 novembre dernier, lors de son audition devant la Chambre des représentants, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a affirmé que le Maroc «a ouvert des concertations avec des acteurs à l’échelle régionale et internationale pour asseoir un système durable et efficace de gestion de l’approvisionnement du marché national en gaz naturel».
Evoquant le plan gazier, la ministre a indiqué que l’appel à manifestation d’intérêt relatif à la construction d’une unité flottante de stockage et de regazéification du gaz naturel liquéfié (FSRU) a connu un fort engouement des investisseurs nationaux et internationaux.
Cette unité flottante va permettre de répondre à tous les besoins du Maroc en gaz naturel, qui devraient atteindre plus de 3 milliards de mètres cubes par an à l’horizon 2040, a-t-elle ajouté.