Nouvelle étape vers la concrétisation du mégaprojet de tunnel sous-marin entre le Maroc et l’Espagne. D’après le média espagnol spécialisé Vozpópuli, la Société espagnole d’études pour la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA), relevant du ministère espagnol des Transports, a officialisé le 6 novembre dernier, un contrat de location avec option d’achat de quatre sismomètres sous-marins, pour un montant de près de 500.000 euros, auprès de la société Tekpam Ingeniera.
Ces appareils, capables d’atteindre jusqu’à 6.000 mètres de profondeur et de fonctionner sur une période de 6 à 24 mois, permettront d’étudier la sismicité de la zone du détroit, où devrait passer ce futur tunnel ferroviaire. Au cours des six premiers mois de ces tests techniques, l’Institut royal et Observatoire de la marine s’assurera de la qualité des sismomètres avant de procéder à leur achat définitif auprès du fournisseur.
Un tunnel d’une longueur de 42 km, dont 27,8 km sous l’eau
«Ce sera la première fois depuis dix ans que SECEGSA mesurera le risque de tremblements de terre dans la région. La dernière étude, préparée en 2014 par la professeure du Département de géophysique et météorologie de l’Université Complutense de Madrid, Elisa Buforn, a détecté le risque, dans le détroit, de séismes supérieurs à 4 à une profondeur de plus de 40 kilomètres, précise le média espagnol.
Lire aussi : Tunnel reliant le Maroc et l’Espagne: l’UE débloque 2,3 millions d’euros pour relancer le projet
Lancé en 1979 par le défunt roi Hassan II et son homologue espagnol Juan Carlos Ier, le tunnel de Gibraltar est considéré comme l’un des plus ambitieux au monde. Les points de liaison devraient se situer à Punta Paloma, à Tarifa, et Malabata, dans la baie de Tanger. D’après la SECEGSA, cette infrastructure, d’une longueur de 42 kilomètres, dont 27,8 kilomètres sous l’eau, permettrait, à moyen terme, le transit de plus de 13 millions de tonnes de marchandises et de 12,8 millions de passagers par an.