Transport maritime. Nouvelle stratégie à l'horizon 2030

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Equipement vient de commanditer une étude qui devrait lui permettre de mieux cerner les maux du secteur et asseoir une stratégie solide. Explications.

Le 06/03/2015 à 07h13

La léthargie dans laquelle végète le transport maritime depuis quelques années n’est plus à démontrer. De 66 navires il y a encore quelques années, le pavillon national est passé à une quinzaine en 2013. Pour remédier à cette situation, le département d’Aziz Rabbah veut mettre en place une stratégie solide pour le transport maritime. Selon L’Economiste de ce vendredi 6 mars, le ministère de l’Equipement vient de commanditer une étude auprès du cabinet international ALG Transportation Infrastructure & Logistics, qui va l’aider à diagnostiquer les véritables maux du secteur pour mieux asseoir sa stratégie. Le quotidien nous apprend ainsi que les experts recommandent une stratégie maritime connectée aux différentes politiques sectorielles, notamment la stratégie portuaire nationale 2030. La feuille de route 2030 pour le développement du transport maritime s'articule autour de mesures à mettre en place à court, à moyen et à long terme. En premier lieu, il va y avoir une mise à niveau du cadre institutionnel qui s'étalera de 2015 à 2018. A ce niveau, le cabinet estime que la législation actuelle est obsolète et n’offre aucune flexibilité aux opérateurs. De plus, le cahier des charges ne définit pas clairement certains aspects importants comme le cabotage, remarque le cabinet ALG.

Consolidation des métiers maritimes nationauxLe système fiscal est également pointé du doigt, car il pénalise l'activité par rapport à celui en vigueur dans le reste du monde. Le niveau de fiscalité pèse lourd, par exemple, dans les activités d'affrètement de navires à cause de la retenue à la source de 10%, font aussi remarquer les experts. Ils prônent également un assouplissement du Code du travail pour favoriser les recrutements. Ensuite, de 2017 à 2023, il s’agira de la dynamisation commerciale. A ce niveau, le cabinet prône un renforcement des différents agents du secteur maritime pour améliorer les flux de transport et aussi de mettre en place un système performant de gestion des affrètements stratégiques à l’export pour les ventes de phosphates ou à l’import pour les céréales et les hydrocarbures. Selon L’Economiste, ALG Transportation Infrastructure & Logistics recommande aussi la construction d'une cale sèche aux normes pour accueillir une industrie navale performante. La mise en place d'un système fiscal attractif suppose la création d'un registre international qui devrait améliorer la visibilité du pavillon national, souligne le journal. Enfin, la feuille de route prévoit que la période allant de 2020 à 2030 soit consacrée à la consolidation des métiers maritimes nationaux. Sur ce volet, il s’agit surtout de mettre l’accent sur les actions censées consolider un secteur maritime déjà développé, rappelle L’Economiste. Ainsi, l’une des mesures que préconise le cabinet consiste à renforcer le réseau des zones franches et à en créer davantage.

Par Ismail Benbaba
Le 06/03/2015 à 07h13