Tout ce que vous devez savoir sur le report des crédits bancaires

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Revue de presseKiosque360. Bien que les banques accordent le report des échéances de crédit depuis le début de la crise sanitaire, «sans frais ni pénalités», il n’en demeure pas moins qu’il y a un coût à payer.

Le 05/05/2020 à 21h54

L'activité économique tournant au ralenti, les banques permettent aux ménages et aux entreprises de reporter les échéances de crédit jusqu’à fin juin 2020, et cela «sans frais ni pénalités», rappelle L’Economiste dans sa publication du 6 mai. Le journal précise toutefois que ce moratoire sur les créances fait débat, à cause d’une ambiguïté autour de la «gratuité» du report des échéances. On apprend en effet que, même si aucun frais de dossier n’est appliqué, l’allongement de l’échéancier engendre des intérêts supplémentaires appelés «intérêts intercalaires» et augmente le coût du crédit.

Selon L’Economiste, en rééchelonnant son crédit durant cette période, le client augmente mécaniquement le coût de son crédit. «Les intérêts sont, dès lors qu’ils ne sont pas payés, considérés par la banque comme du capital restant dû. Ainsi, si ce capital augmente, les intérêts aussi», explique une source citée par le journal. «Nous n’appliquons aucune majoration du taux contractuel. Cependant, pour les clients qui demandent un rallongement de la durée du crédit de 3 mois, les échéances reportées s’ajouteront au capital et seront productives d’intérêts», a d'ailleurs déclaré Idriss Bensmail, Directeur général adjoint de la BMCI. Et ce sans oublier le coût de l’assurance emprunteur.

Le journal rappelle que le report des échéances ne veut pas dire que le crédit est interrompu. Rappelons qu’au 24 avril, les demandes de report du remboursement des échéances des crédits bancaires et celles liées aux crédits leasing se sont élevées à 416.000 demandes, soit un montant global de 33 milliards de dirhams. Seules 5% des demandes ont été rejetées.

Par Ismail Benbaba
Le 05/05/2020 à 21h54