Tourisme: Maroc, dommage collatéral de l’attentat de Sousse

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Revue de presseKiosque360. L’attaque terroriste de Sousse ne sera pas sans conséquence sur le tourisme national. Les professionnels du secteur s’attendent à un effet domino qui impactera négativement les arrivées touristiques, notamment celles en provenance d’Allemagne et de Grande-Bretagne.

Le 29/06/2015 à 23h41

Le tourisme national fera partie des premiers dommages collatéraux de l’attentat de Sousse. Les professionnels du secteur, qui comptaient beaucoup sur des marchés émergents tels la Grande-Bretagne ou encore l’Allemagne pour booster les arrivées touristiques, risquent de rester sur leur faim. C’est ce que rapporte le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 30 juin. Il faut dire que ces deux pays étaient dans la ligne de mire du ministère de Tourisme en tant que marchés éventuellement aptes à compenser la baisse du tourisme français au Maroc. Les réservations des touristes français ont en effet chuté de 30% après l’attentat de Charlie Hebdo.

Attentats en sérieSelon Akhbar Alyaoum, l’attentat de Sousse est le 3e tragique incident, en l’espace de 6 mois seulement, à venir briser l’espoir du secteur de réaliser une année touristique au beau fixe. Il intervient trois mois après l’attentat du musée du Bardo, à Tunis. De même, l’attaque djihadiste sanglante de janvier dernier contre Charlie Hebdo a mis fin à l’éventualité d’une reprise pour le principal marché touristique au Maroc, à savoir la France. Car, même si la situation de ce secteur était critique jusqu’à fin mai, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, affichait un certain optimise en déclarant que les effets négatifs de tels événements restaient surmontables. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, d’autant plus que les touristes des marchés émergents ne font pas toujours la différence entre la Tunisie et le Maroc, vu le rapprochement géographique et culturel.Cité par Akhbar Alyaoum, un responsable à la Fédération nationale du tourisme (FNT) a affirmé que «le secteur est en passe de vivre la pire crise qu’il ait jamais affrontée, et ce même si les attentats ont eu lieu en dehors du territoire national».

Par Mouna Qacimi
Le 29/06/2015 à 23h41