En deux décennies, le Maroc s’est hissé parmi les grands exportateurs mondiaux de tomates, réalisant une percée remarquable sur les marchés internationaux. En 2005, le Royaume n’exportait que 217.000 tonnes de tomates, occupant alors la cinquième place mondiale derrière l’Espagne, le Mexique, les Pays-Bas et la Turquie.
Vingt ans plus tard, en 2024, le Maroc est passé à 767.000 tonnes, soit plus de trois fois son volume initial, ce qui lui vaut désormais la troisième position mondiale, devançant à la fois l’Espagne (638.000 tonnes) et la Turquie (492.000 tonnes), selon les données de la division de statistique des Nations unies (COMTRADE), reprises par le site spécialisé Hortoinfo.
Un essor soutenu par l’investissement et la compétitivité
Cette progression continue témoigne de la modernisation de la filière marocaine, portée par le développement des cultures sous serre, l’amélioration des techniques de conditionnement et la diversification des marchés d’exportation.
Dès 2016, le Maroc avait déjà dépassé la Turquie, avec 525.000 tonnes exportées contre 486.000 tonnes pour son concurrent. La dynamique marocaine contraste avec le recul d’autres grands acteurs traditionnels comme l’Espagne, qui a perdu sa place de leader mondial au profit du Mexique et des Pays-Bas.
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Le Maroc ne progresse pas seulement en volume, mais aussi en valeur. En 2024, ses exportations marocaines de tomates ont généré 1,066 milliard d’euros, contre 113 millions d’euros en 2005, soit une multiplication par près de dix.
Le Royaume se classe ainsi troisième exportateur mondial en valeur, derrière le Mexique (3,079 milliards d’euros) et les Pays-Bas (1,769 milliard d’euros). L’Espagne, avec 1,015 milliard d’euros, passe désormais derrière le Maroc, confirmant le changement d’équilibre sur le marché international.
Un succès porté par la qualité et la demande européenne
Les performances marocaines s’expliquent par la qualité croissante de la production, la régularité de l’offre et la proximité logistique avec l’Europe, principal débouché du Royaume. Les exportateurs marocains ont su tirer parti de la demande soutenue en tomates fraîches durant les mois d’hiver, lorsque la production européenne décline.
Fort de cette dynamique, le Maroc s’impose aujourd’hui comme l’un des piliers du commerce mondial de la tomate, combinant volume, qualité et compétitivité dans un secteur en pleine mutation.





