Tarik Hamane, le nouveau visage de l’ONEE

Tarik Hammane, nouveau directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable.

Revue de presseNommé le 1er juin dernier par le roi Mohammed VI à la tête de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Tarik Hamane, déploie d’ores et déjà une stratégie de transformation de l’Office. Objectif, séparer les activités électricité et eau et sortir du déficit abyssal et de la faible performance d’un établissement stratégique pour le pays. Cet article est une revue de presse tirée du magazine Jeune Afrique.

Le 01/07/2024 à 22h23

Déficit colossal (2 milliards d’euros en 2022), explosion de la dette sociale (3,5 milliards d’euros), faible performance des réseaux de transport et de distribution… Au Maroc, la situation de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) est préoccupante. Et c’est un euphémisme. Le 1er juin dernier, le roi Mohammed VI a ainsi nommé à sa tête, Tarik Hamane, jusque-là directeur général adjoint de Masen (Moroccan Agency for Sustainable Energy).

«Nouvelle mission de celui qui fut, aussi, directeur général des filiales Afrique du Nord du français Total Eren: transformer l’ONEE et faire en sorte qu’il s’intègre à la stratégie énergétique du Royaume. Selon nos informations, l’une des premières tâches de Tarik Hamane sera de séparer les activités électricité et eau», écrit le magazine Jeune Afrique.

Prévue de longue date, la séparation comptable des deux activités a été retardée. Résultat, la création d’une entité distincte chargée de la gestion du réseau électrique de transport a été impossible. Tarik Hamane s’attellera également à transformer l’établissement en société anonyme holding. «Fidaroc Grant Thornton vient, à ce titre, de commencer son étude», révèle Jeune Afrique.

«Pierre angulaire de la politique énergétique du Maroc, l’ONEE devra trouver des solutions pour étendre le réseau électrique afin que celui-ci réponde aux besoins du pays, notamment dans le domaine industriel», lit-on.

L’ONEE est présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur, «mais le cumul d’activités incompatibles telles que la production, le transport et la distribution ne favorise pas l’amélioration de ses performances», indiquait le Conseil de la concurrence dans un avis dédié.  L’établissement est confronté à des conflits d’intérêts, étant à la fois producteur et planificateur. Cette situation se traduit, notamment, par des divergences avec Masen à propos du plan d’équipement des capacités électriques à installer.

«Certains groupes mettent l’ONEE devant le fait accompli en lançant des projets énergétiques colossaux. Tout cela oblige l’Office à faire de la planification et des investissements très importants», relève une source du secteur. L’objectif aujourd’hui est d’y remédier.

Par Nabil Ouzzane
Le 01/07/2024 à 22h23