RAM. Licenciement de 750 salariés: l'UMT conteste la légalité du Comité d'entreprise (Document)

Un avion de la compagnie nationale, Royal Air Maroc.

Un avion de la compagnie nationale, Royal Air Maroc. . DR

Dans un flash info diffusé ce samedi 25 juillet auprès de ses membres, la Fédération nationale du transport aérien, affiliée à l’UMT, revient sur les raisons ayant motivé l'absence des représentants syndicaux à la réunion du Comité d’entreprise de la RAM, tenue le 21 juillet dernier.

Le 25/07/2020 à 20h00

On ne fait pas la politique de la chaise vide. C’est en gros ce que laisse entendre la centrale syndicale au sujet des négociations sur le plan de sauvetage de la compagnie nationale RAM. «Nous avons démontré par nos communiqués, nos positions, nos recommandations et la main tendue à la direction, notre engagement envers la RAM et envers les salariés, toutes catégories confondues, pour trouver des solutions justes, équitables et rationnelles face à la crise», insiste le bureau syndical de l’UMT, sans toutefois s’opposer à un éventuel plan de réduction des effectifs, une solution qui s’annonce comme inéluctable face à l'ampleur du choc provoqué par la crise sanitaire.

Les représentants syndicaux contestent plutôt la légalité du Comité d’entreprise scellant la décision de licencier plus de 700 salariés. «Notre absence à la réunion du 21 juillet est motivée par le fait que cette dernière ne respecte guère le cadre légal tel que prévu par la législation marocaine du travail. C’est ce que nous avons d’ailleurs précisé dans le mail adressé à la présidente du Comité d’entreprise, le 20 juillet courant, lui demandant de se conformer aux dispositions règlementaires», peut-on lire dans la note diffusée auprès des membres de la Fédération nationale du transport aérien. 

Concrètement, le bureau syndical de l’UMT réclame «l’organisation d’élections partielles, conformément à l’article 451 du Code du travail, pour, d’une part, compléter la structure du collège du Personnel navigant technique (PNT) dont le nombre est inférieur au quorum règlementaire et, d’autre part, pouvoir élire un délégué du personnel qui remplacera le membre manquant dudit Comité».

Le bureau syndical se dit toutefois prêt à siéger à un Comité d’entreprise qui respecterait les dispositions du Code du travail afin de trouver des solutions à même d’atténuer l’impact de la crise sur la compagnie et ses salariés.

Par ailleurs, la Fédération nationale du transport aérien rappelle qu’elle n’a cessé de faire part à la direction de la RAM de ses recommandations d’optimisation des coûts pour sauvegarder les postes de travail et pérenniser la stabilité au sein de l’entreprise, citant à titre d’exemples la réduction du temps de travail, le dépôt de congé sans solde, la mise en disponibilité, l’élargissement de l’éligibilité et l’amélioration des conditions des départs volontaires.

  • flash_info_umt-ram.pdf

Par Wadie El Mouden
Le 25/07/2020 à 20h00