Dans la commune de Bir Anzarane, située dans la province d’Oued Ed-Dahab, le ministre de l’Agriculture Mohammed Sadiki a pris connaissance de l’état d’avancement du chantier de réalisation du projet de dessalement de l’eau de mer.
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts indique que ce projet pionnier dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, lancé sur hautes orientations du roi Mohammed VI, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie Génération Green et du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, «vise la valorisation des potentialités régionales et la pérennisation des ressources en eau à travers l’utilisation des technologies innovantes dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, avec l’utilisation des énergies vertes».
Avancement du projet de dessalement de l’eau de mer à Dakhla
Ce chantier a nécessité un investissement de 2,42 milliards de dirhams, dont 1,98 milliard de dirhams pour la construction d’une station de dessalement de l’eau de mer et d’un parc éolien d’une capacité de 60 mégawatts, et 440 millions de dirhams pour le réseau d’irrigation. D’une capacité de production d’environ 37 millions de mètres cubes par an, ce site est destiné à l’irrigation de 5.000 hectares et à la production d’eau potable pour la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab.
«Ce projet permettra la création d’un nouveau périmètre irrigué sur une superficie de 5.000 hectares, répartis sur 219 lots, dont la mise en valeur sera assurée à travers des projets d’investissement agricole dans le cadre de l’opération de partenariat public-privé autour des terres agricoles du domaine privé de l’Etat, en faveur des jeunes et investisseurs de la région», explique le ministère.
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D’après le département de M. Sadiki, ce projet d’envergure, dont l’achèvement est prévu pour juin 2025, permettra aussi de créer une forte dynamique économique dans la région, à travers la mobilisation d’un investissement privé pour la mise en valeur de ce périmètre estimé à 2,5 milliards de dirhams, qui va générer une production annuelle de plus de 415.000 tonnes de primeurs, une valeur ajoutée annuelle de plus de 1 milliard de dirham et plus de 10.000 emplois permanents.
Inauguration du projet d’aménagement hydro-agricole
Au niveau de la commune territoriale de Jraifia, dans la province de Boujdour, le ministre a inauguré le projet d’aménagement hydro-agricole pour le développement des filières maraichères et laitières. D’un investissement global d’environ 310 millions de dirhams, ce projet permettra, dans sa première tranche, l’irrigation de 250 hectares, répartis sur 26 projets de partenariat public-privé autour des terres agricoles du domaine privé de l’Etat, attribués aux investisseurs et aux jeunes de la région.
Selon le ministère de l’Agriculture, la superficie totale à terme de ce périmètre atteindra 1.000 hectares. «Ces projets permettront une production annuelle de 1.750 tonnes de lait, 90 tonnes de viandes rouges, 7.000 tonnes de cultures fourragères et 13.000 tonnes de tomates. D’un investissement de 150 millions de dirhams, il permettra la valorisation des eaux souterraines, la création de 440 emplois permanents et contribuera à améliorer le revenu des agriculteurs», détaille-t-on.
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L’aménagement hydro-agricole a consisté en la réalisation de plusieurs forages et la construction de bassins de stockage de l’eau, la construction et l’équipement d’une unité de déminéralisation de l’eau d’irrigation, l’installation de stations de pompage, de filtration et de fertigation (fertilisation et irrigation, NDLR), ainsi que l’équipement des parcelles en systèmes d’irrigation localisée (goutte à goutte).
Un nouveau souk moderne à bestiaux à Boujdour
Enfin, dans la commune de Boujdour, M. Sadiki a inauguré un nouveau souk moderne à bestiaux, une étape importante dans le développement des filières animales dans la région. D’un investissement total de 7 millions de dirhams, le projet est installé sur une superficie de 22.000 m2 et comporte des locaux commerciaux et des enclos pour bétail.
«Il vise à développer et à valoriser la filière viandes rouges et à développer et améliorer les canaux de commercialisation dans la province. Il permettra également de créer des opportunités d’emploi et d’augmenter les revenus des éleveurs», conclut le ministère de l’Agriculture.