Projet Xlinks: les études avancent bien, selon Mbarka Bouaida

Mbarka Bouaida, présidente du Conseil de la région de Guelmim Oued-Noun. 

Mbarka Bouaida, présidente du Conseil de la région de Guelmim Oued-Noun.  . Khalil Essalak / Le360 (photomontage)

Le 24/10/2022 à 09h33

VidéoAvec son fort potentiel en ressources solaires et éoliennes, Guelmim-Oued Noun attire de plus en plus les investisseurs étrangers, pour la construction de projets infrastructurels, à même de produire des sources d'énergies renouvelables. La présidente de cette région du Sahara marocain, Mbarka Bouaida, les décrit pour Le360.

A Guelmim-Oued Noun le samedi 22 octobre dernier, le grand potentiel de production d'énergies renouvelables de la région a été valorisé et expliqué, au cours de la 3ème conférence des MD Talks, à Guelmim, sous le thème des «énergies renouvelables, chantier transversal au cœur du Nouveau modèle de développement». 

Près de 300 personnes, dont d'importantes délégations d’ambassadeurs, d’investisseurs étrangers et de spécialistes en énergies renouvelables ont participé à cet évènement, qui leur a permis de découvrir les projets déjà opérationnels dans cette région du Sahara marocain. Le fort potentiel de cette région, en ce qui concerne la production d'énergie à partir de plaques photovoltaïques, à même de capter les rayons solaires, ou à partir d'éoliennes, a été exposé aux participants à cette rencontre.

«Un certain nombre d'opérateurs [se sont déjà rendus] dans la région de Guelmim-Oued Noun. Nous avons deux grands opérateurs dans l'énergie éolienne déjà installés, notamment Total Eren et Enel (un opérateur italien). Nous avons aussi un projet en cours d'étude avec les Danois de CIP. D'autres projets sont en cours, pour lesquels nous souhaitons un aboutissement dans les meilleurs délais», a explique la présidente du Conseil de la région, Mbarka Bouaida, interrogée par Le360. 

Parmi d'autres investisseurs présents à cet évènement, les représentants de Xlinks, une start up britannique, qui a pour ambition de fournir au Royaume-Uni de l’électricité verte, produite et stockée au Maroc, avec l’installation d’un gigantesque parc (à la fois solaire et éolien) dans la région de Guelmim-Oued Noun.

«Parmi les opérateurs qui ont installé leur stand ici, Xlinks, un grand projet de câbles qui devrait relier le Maroc à la Grande-Bretagne. Xlinks est en cours d'études. En tant que présidente du Conseil de la région, je ne peux que soutenir ce projet», a souligné Mbarka Bouaida.

Interrogée sur l’avancement du projet et le choix de son lieu d’implantation, la présidente de la région de Guelmim-Oued Noun a préféré rester prudente, et a assuré du plein soutien du Conseil de la région aux porteurs de ce projet, sans toutefois trop entrer dans ses détails.

«A ma connaissance, les études de ce projet très ambitieux avancent bien. Nous avons affiché notre volonté non seulement de collaborer mais de faciliter toutes les démarches administratives, ou autre, pour que ce projet puisse voir le jour. Je pense que la société a déjà entamé la production de câblage... On espère que le projet va aboutir le plus tôt possible», a-t-elle expliqué.

La start-up britannique Xlinks, qui aspire à construire une centrale solaire de plus de 10 GW dans le Sahara marocain, a déjà reçu l’engagement du Royaume de mettre à sa disposition une réserve foncière de 150.000 hectares, pour accueillir une future ferme solaire photovoltaïque, mais aussi des éoliennes, ainsi qu'une superficie conséquente pour le stockage de l’énergie produite sur le site, estimée à près de 5 GW. 

Selon les projections de Xlinks, ce projet pharaonique, qui devrait mobiliser un investissement global de 22 milliards de dollars, génèrera 10,5 GW d'électricité à zéro carbone, à partir des rayonnements du soleil et du souffle du vent, afin de fournir 3,6 GW d'énergies renouvelables.

Si ce projet aboutit, d'ici 2030, la production permettra d’alimenter plus de 7 millions de foyers britanniques en électricité propre. Mené à son terme, le projet pourra donc fournir 8% des besoins en électricité en Grande-Bretagne.

Par Safae Hadri et Khalil Essalek
Le 24/10/2022 à 09h33