Un début de baisse des prix de certains produits commence à s’opérer. Dans son édition du lundi 20 février, le quotidien Les Inspirations Eco cite notamment le prix du gasoil, qui a marqué un recul de 1 dirham. «Le gouvernement tente tant bien que mal de contenir les prix des transports à travers les aides directes exceptionnelles versées aux professionnels, ce qui n’a pas été le cas pour d’autres produits, notamment agricoles et de première nécessité».
Pour ce qui est des fruits et légumes, les producteurs affirment désormais «accorder la priorité au marché local, mais les exportations ne se sont pas arrêtées». Sur les marchés, on commence à constater une légère baisse, «mais le niveau des prix demeure encore très loin de ce qu’il a habituellement été. Le prix du kilogramme de la tomate se négocie actuellement à environ 8 dirhams dans plusieurs marchés, soit un léger mieux par rapport aux 10 dirhams récemment atteints», lit-on. Idem pour le poulet qui était monté jusqu’à 20 dirhams/kg par moment. Quant à la viande rouge, on est passé de 90 dirhams/kg à environ 75 dirhams, en fonction bien évidemment des régions et des zones ou même des marchés.
Du côté de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), on pointe du doigt la réaction tardive des autorités, et qui semblent avoir été attentistes sur le contrôle régulier des prix. «Nous considérons que le gouvernement a pris les décisions très tardivement. Le contrôle des prix doit se faire tout au long de l’année et pas seulement à la veille du mois sacré», déclare le président de la FNAC, Ouadi Madih, cité par le quotidien. En tout cas, pour plusieurs acteurs et observateurs, des mesures globales s’imposent, afin d’apporter une réponse durable à cette flambée historique, facilitée par des pratiques peu citoyennes, mais aussi par une conjoncture qui semble avoir par moment dépassée les autorités concernées.
Par ailleurs, la capacité des producteurs à financer leurs cultures a montré ses limites et a conduit à la baisse des surfaces cultivées et irriguées. «Quand les capacités baissent, les financements baissent. Produire un hectare d’oignon coûte habituellement 20.000 dirhams, maintenant c’est le double. On n’a pas pu mettre en place suffisamment d’hectares et cela s’est répercuté sur les prix», explique le quotidien. A cela, il faut ajouter les problèmes liés à la disponibilité de l’eau qui s’accentuent, notamment dans la région du Souss.