Aïd Al-Adha 2023 a été un succès, souligne le quotidien Les Inspirations Eco ce jeudi 6 juillet, citant des professionnels de la viande rouge au Maroc.
«Toutes nos estimations se sont révélées justes, que ce soit pour les prix des moutons destinés au sacrifice, l’offre globale du marché, ou encore la gestion des signalements par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA)», se félicite M’Hammed Karimine, président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) qui salue la diligence des autorités.
Concrètement, explique M’Hammed Karimine, le travail mené conjointement par les pouvoirs publics et les professionnels a permis de maintenir les prix du mouton sur les marchés à des niveaux relativement corrects.
«Comparés à 2022, ces prix ont connu une hausse de seulement 10%, alors que, si on tient compte de la flambée des cours de l’aliment de bétail, les hausses devraient être de l’ordre de 15% à 20%. Il faut dire que beaucoup craignaient une augmentation plus importante du prix du mouton, lequel demeure cher malgré tout, pour certains ménages que nous avons rencontrés dans plusieurs points de vente, la veille de l’Aïd al-Adha», écrit Les Inspirations Eco.
Dans le détail, 6.860.000 moutons ont été identifiés au total, et on compte à ce jour entre 200.000 et 300.000 têtes importées (le décompte n’est pas encore terminé).
Il faut noter que les bêtes importées d’Espagne ou du Portugal, à l’occasion de Aïd Al-Adha, ont été très prisées dans certains quartiers de Casablanca.
Dans plusieurs points de vente, notamment dans les quartiers populaires, il y a eu une forte demande pour ces ovins. «Un engouement qui, en ces temps d’inflation, est notamment dû aux prix abordables par rapport à certaines races locales. Ainsi, alors que le Sardi se vendait entre 67 et 69 DH/kg, le prix des moutons importés n’était que de 54 DH/kg», indique le quotidien.
À ces chiffres s’ajoute un nombre d’ovins «non identifiés», estimé à 1 million, destinés essentiellement à l’auto-consommation.
Globalement, «cela a eu un impact important sur le prix de vente car cette offre suffisante a permis de maintenir «les prix à un niveau relativement bas».
Mieux encore, en plus de permettre à un grand nombre de ménages de «sacrifier au rite du sacrifice», c’est aussi un grand soulagement pour le marché national et le cheptel du pays.
Généralement, après chaque Aïd al-Adha, l’offre en moutons se tasse, entraînant une augmentation du prix de la viande rouge.
On se retrouve avec un stock de 1 million, voire 1 million et demi de bêtes pour les besoins des cérémonies de mariage ou de naissance, ou pour l’approvisionnement des boucheries.